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Quelques mois avant l'échéance électorale, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a reconnu mardi que la cible de cette année était un objectif inaccessible.
Le gouvernement Legault fixe des cibles de création de milliers de places en garderie, mais n'arrive tout simplement pas à les atteindre, laissant des milliers de parents bredouilles.
Quelques mois avant l'échéance électorale, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a reconnu mardi que la cible de cette année était un objectif inaccessible.
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«Il y a une évidence: c'est vrai que cette année on n'atteint pas la cible», a-t-il admis lors d'une mêlée de presse.
Malgré cela, il estime que le gouvernement est `vraiment sur la bonne voie', se disant confiant de `rattraper' le retard durant l'été qui vient.
Année après année, la liste d'attente pour obtenir une place dans un service de garde ne cesse d'augmenter, dépassant désormais les 51 000 noms.
L'an dernier, à pareille date, le ministre Lacombe s'engageait à créer entre 5000 et 7000 nouvelles places avant le 31 mars 2022. Mais depuis un an il n'a réussi qu'à offrir aux parents 3201 places subventionnées. Et pendant ce temps, 1253 places en milieu familial disparaissaient, selon les données obtenues mardi par La Presse.
Résultat: on ne compte dans les faits que 1934 nouvelles places, de 2021 à 2022.
Dans les rangs de l'opposition, on calcule que depuis la prise du pouvoir par le gouvernement Legault, en 2018, «on aura perdu plus de places qu'on en aura créé», a critiqué la députée de Québec solidaire, Christine Labrie.
Elle reproche au ministre d'avoir trop tardé avant de véritablement prendre en main le dossier. Il s'est écoulé trois ans avant qu'il arrive avec un projet de loi et un plan d'action, en octobre dernier. Le gouvernement vise la création de 37 000 places, mais seulement d'ici 2025, donc dans un second mandat.
Il doit aussi composer avec la pénurie de main-d'oeuvre, des milliers d'éducatrices ayant choisi de se réorienter. Québec s'engage à en embaucher 17 800 d'ici 2025.
«Le problème qu'on a maintenant, c'est des dizaines de milliers de parents qui attendent une place, qui sacrifient un revenu et qui n'ont jamais été la priorité de François Legault. On voit d'ailleurs le mépris avec lequel le premier ministre traite leur demande d'aide d'urgence», a-t-elle ajouté, en point de presse, réclamant une fois de plus le versement d'une prestation d'aide d'urgence aux parents en quête d'une place, surtout des femmes souvent incapables de retourner sur le marché du travail, en raison de la pénurie de services de garde.
Il s'agit là d'une proposition «inapplicable», a répliqué le ministre, qui rejette catégoriquement cette idée.