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M. Riel est le cinquième dirigeant d'une grande épicerie à comparaître devant le comité, après que des politiciens ont demandé à l'industrie de la distribution alimentaire d'être plus transparente au sujet de l'augmentation des prix et des bénéfices.
Un dirigeant de Costco a déclaré au comité parlementaire chargé d'étudier l'inflation des denrées alimentaires que le grossiste n'avait pas cherché à augmenter ses bénéfices face à la hausse rapide des prix des produits alimentaires.
Le vice-président exécutif et directeur de l'exploitation de Costco Wholesale International et Canada, Pierre Riel, s'est exprimé devant le comité lundi soir.
«Le prix final que nos membres paient pour les produits alimentaires dépend de nombreux facteurs à chaque étape de la chaîne d'approvisionnement», a déclaré M. Riel, notamment les agriculteurs, les transformateurs, les distributeurs, les marchés mondiaux des produits de base et les événements mondiaux.
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M. Riel est le cinquième dirigeant d'une grande épicerie à comparaître devant le comité, après que des politiciens fédéraux ont demandé à l'industrie de la distribution alimentaire d'être plus transparente au sujet de l'augmentation des prix et des bénéfices.
Au début du mois de mars, les dirigeants de Loblaw, Metro et Empire, les plus grands épiciers canadiens, ont affirmé aux députés que l'inflation des prix des denrées alimentaires n'était pas due à la recherche de profits.
Plus tard dans le mois, le PDG de Walmart Canada a fait écho aux autres, affirmant que le géant américain n'essayait pas de tirer profit de l'inflation des prix des produits alimentaires.
Lors de la séance de lundi soir, M. Riel a vanté les avantages sociaux et les salaires des employés de Costco, ainsi que le modèle unique du détaillant, dans lequel les clients paient pour devenir membres afin d'avoir accès aux magasins-entrepôts de l'entreprise.
«Notre présence offre aux consommateurs canadiens une option différente», a fait valoir M. Riel, ajoutant qu'à son avis, pour influencer de manière significative les prix des produits alimentaires, chaque participant à la chaîne d'approvisionnement a un rôle à jouer.
«Nous travaillons chaque jour avec nos fournisseurs pour réduire les coûts», a-t-il ajouté.
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La Banque du Canada a relevé les taux d'intérêt à un rythme effréné au cours de l'année dernière pour tenter d'enrayer l'inflation, mais l'inflation alimentaire est restée persistante.
L'inflation des produits alimentaires a dépassé l'inflation générale, les prix ayant augmenté de près de 11 % en février par rapport à l'année précédente.
Si l'on exclut les revenus des adhésions, qui représentent près de 60 % des profits avant impôts de Costco, la marge bénéficiaire avant impôts de l'entreprise était de 1,43 % au cours des trois dernières années, a indiqué M. Riel.
La députée conservatrice Lianne Rood a demandé à M. Riel si Costco imposait des frais, des pénalités ou des rétrofacturation à ses fournisseurs.
M. Riel a répondu que Costco n'imposait pas de frais d'inscription, de frais de déchargement ou d'autres pénalités, ajoutant que l'entreprise ne prenait pas de décisions unilatérales, mais négociait plutôt avec les fournisseurs.
«Nous voulons faire ce qu'il faut, a-t-il déclaré. Nous sommes fermes, mais nous sommes justes».
Mme Rood a dit que les réponses de M. Riel concernant les frais et les pénalités étaient «tout à fait différentes» de celles des autres épiciers.
Ce type de frais est l'une des questions qui se posent dans le cadre des efforts visant à créer un code de conduite pour les épiciers.
M. Riel a précisé que Costco avait obtenu un aperçu du code de conduite et qu'il y participerait si l'objectif de ce code était de réduire les coûts pour les consommateurs.
M. Riel était accompagné de représentants de Financement agricole Canada et de l'entreprise 100km Foods ainsi que de David Macdonald, économiste principal au Centre canadien de politiques alternatives.
Lors de la réunion du 8 mars avec les trois dirigeants des épiceries canadiennes, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a demandé à plusieurs reprises au président du conseil d'administration de Loblaw, Galen Weston: «Combien de profit est trop de profit ?».
M. Weston a répondu qu'une rentabilité raisonnable était un élément important de la réussite d'une entreprise, tandis que le président et chef de la direction d'Empire, Michael Medline, s'est dit d'accord.
Selon le rapport «Who's Who 2022» de Canadian Grocer, Loblaw, Sobeys et Metro réalisent ensemble plus de la moitié de toutes les ventes au détail de produits alimentaires au Canada. Si l'on ajoute Walmart et Costco, les cinq entreprises représentent les trois quarts de toutes les ventes de produits alimentaires au pays.