Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Société

Une boîte-cadeau pour déguster des insectes à la maison

Consommés régulièrement par deux milliards d’êtres humains sur la planète, les insectes sont une source de protéine dont la production est beaucoup moins dommageable pour l’environnement que les protéines animales.

Notre journaliste s'est prêtée au jeu et a dégusté les recettes à base d'insectes de la boîte EntomoMiam de l'Insectarium de Montréal.
Notre journaliste s'est prêtée au jeu et a dégusté les recettes à base d'insectes de la boîte EntomoMiam de l'Insectarium de Montréal.
/ Noovo Info

L’Insectarium de Montréal veut convaincre les Québécois d’intégrer des insectes comestibles à leur alimentation, grâce à la boîte gourmande EntomoMiam, issue d’un partenariat avec le chef de renom Daniel Vézina.

À lire également:

La boîte, en vente dès le mois prochain au coût de 49$, proposera une sélection de produits sucrés et salés mariant des insectes comme le ténébrion et le grillon à des ingrédients du terroir québécois.

Le projet s’inscrit dans la volonté de l’Insectarium de Montréal de «valoriser les insectes et de leur faire une place dans nos vies», explique le directeur du musée, Maxim Larrivée.

Notre journaliste Émilie Clavel s'est prêtée au jeu et a goûté les recettes à base d'insectes du chef Vézina. Regardez le reportage ci-dessous pour ses impressions.

Protéine durable

Consommés régulièrement par deux milliards d’êtres humains sur la planète, les insectes sont une source de protéine dont la production est beaucoup moins dommageable pour l’environnement que les protéines animales.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime par exemple qu’on génère 10 à 100 fois moins de gaz à effet de serre en produisant un kilogramme d’insectes qu’en produisant un kilogramme de porc.

Et la différence est encore plus frappante si on troque un burger de boeuf pour une boulette aux insectes: le boeuf générerait 367 fois plus de GES que la même quantité d’insectes, avance M. Larrivée.

L’entomophagie – le nom donné au fait de manger des insectes - comporterait même des bénéfices importants pour la santé, puisque les insectes sont riches en acides gras, en fibres, ainsi qu’un plusieurs oligo-éléments comme le fer, le magnésium et le zinc. 

Dans les dernières années, les suppléments alimentaires protéinés à base d’insectes se sont multipliés sur les étalages et l’ingrédient est de plus en plus prisé par les athlètes d’élite.

La FAO souligne par ailleurs que les insectes présentent un faible risque de transmission de maladies zoonotiques comme la grippe H1N1, la maladie de la vache folle et la COVID-19.


La boîte EntomoMiam sera mise en vente début décembre. (Photo: Espace pour la vie)

Un «super-aliment» boudé par les Québécois

Et si les bibittes ont leur place dans les assiettes de plusieurs peuples, les Québécois se montrent encore réticents à croquer le ténébrion. D’où l’importance, selon le chef Daniel Vézina, de les initier à l’entomophagie en mariant les insectes à des «ingrédients nobles » de notre terroir.

«C’est tout un monde à faire découvrir, ce sont des nouvelles saveurs et on a affaire à une clientèle qui est sceptique, concède-t-il. Donc on doit travailler des recettes qui plaisent en bouche, on doit séduire.»

La boîte EntomoMiam contient par exemple une tapenade de tomates séchées aux ténébrions et au bacon de mer, des palets sablés aux grillons, pacanes et champignons ou encore des amandes rôties au sel de sauterelles.

À noter, toutefois, que ces produits pourraient ne pas convenir aux personnes qui présentent une intolérance ou une allergie aux crustacés. 

La boîte EntomoMiam sera en vente dès le début du mois de décembre à l’Insectarium, à la boutique du Jardin botanique et à celle du Biodôme. 

Il est également possible de goûter certains des produits au kiosque de dégustation EntomoMiam installé dans l’aire de restauration Le Central, au centre-ville de Montréal, jusqu’au samedi 5 novembre.