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L'expert en agroalimentaire Sylvain Charlebois répond à Geneviève Pettersen.
Non, le prix du boeuf n’est pas gonflé artificiellement à l’approche de la saison des hamburgers sur le barbecue, rassure Sylvain Charlebois, professeur titulaire à l’Université Dalhousie. Il répondait à des inquiétudes exprimées par Geneviève Pettersen dans une chronique publiée mardi sur Noovo Info.
«On se fait avoir ou quoi?» se demandait la chroniqueuse, alors qu’on prévoit une augmentation de 25 à 40% du prix du boeuf dans les prochains mois.
Voyez les explications de Sylvain Charlebois dans la vidéo.
«Oui, Geneviève, on se fait avoir, répond M. Charlebois. Mais c’est en raison des changements climatiques.»
L’expert en agroalimentaire explique que des épisodes récents de sécheresse dans l’Ouest canadien ont fait grimper le prix de la nourriture avec laquelle on nourrit le bétail. «Quand c’est plus cher, les troupeaux diminuent en dimension», résume-t-il.
Si les prix de la viande de boeuf sont plus sujets à des fluctuations importantes que ceux du porc, c’est notamment parce que le cycle de production du boeuf est plus long, explique Sylvain Charlebois. «Pour produire du boeuf, ça prend deux ans, tandis que pour le porc, c’est trois à quatre mois, compare-t-il. Alors s’il y a un problème avec la production, on voit que les prix fluctuent plus rapidement qu’avec le porc.» Ces défis rendent aussi l’industrie bovine moins résiliente que l’industrie porcine.
Par ailleurs, si les hausses de prix sont largement médiatisées, les baisses, elles, ont tendance à passer sous le radar, souligne l’expert.
«Ce que les gens ne réalisent pas, ce que depuis à peu près un an, les prix ont baissé au comptoir des viandes pour ce qui est des coupes bovines», indique Sylvain Charlebois. La hausse de prix des prochaines semaines doit donc être relativisée, selon lui.