Début du contenu principal.
Christopher Nardi, correspondant parlementaire au National Post et collaborateur «Noovo Info», revient notamment sur le témoignage du directeur du service de renseignement du Canada, David Vigneault.
La Commission sur l'état d'urgence à Ottawa entame sa dernière semaine de travaux alors que les témoins défilent afin qu'il soit déterminé si le gouvernement était justifié d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence en réponse aux manifestations de février dernier.
Plus de 60 témoins ont été entendus jusqu'à maintenant par le juge Paul Rouleau. Michel Bherer a fait le point sur le dossier lundi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Christopher Nardi, correspondant parlementaire au National Post et collaborateur Noovo Info.
L'un des témoignages intéressants des derniers jours à la Commission sur l'état d'urgence à Ottawa est celui du directeur du service de renseignement du Canada, David Vigneault.
«Un témoignage assez marquant», estime M. Nardi.
À lire également :
David Vigneault avait déclaré au premier ministre l'hiver dernier qu'il soutenait la décision d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence, même s'il n'estimait pas que les blocus de protestation à travers le pays répondaient à la définition stricte du SCRS d'une «menace pour la sécurité nationale».
«On se souviendra que dans la Loi sur les mesures d'urgence, il faut une menace à la sécurité nationale pour pouvoir l'évoquer. C'est comme la barre légale essentiellement pour avoir le droit de le faire», précise M. Nardi.
Il y a clairement eu un cas «d'interprétation de loi» selon Christopher Nardi.
«Il [M. Vigneault] s'est basé sur un avis légal qu'il aurait reçu du département de la justice du Canada. On ne verra pas cet avis, il n'a pas été prévu qu'il soit déposé en preuve. Mais, cet avis permettrait au Service de renseignement du Canada et au gouvernement de faire une interprétation plus large des critères qui étaient nécessaires pour avoir recours à la Loi sur les mesures d'urgence», explique M. Nardi.
Christopher Nardi ajoute que l'avis en question mettait en lumière qu'il n'était pas nécessaire d'avoir une menace précise pour avoir recours à la loi, mais qu'un amalgame de choses qui pourraient mener à une crise nationale pouvait être suffisant tel qu'un blocus économique et/ou un risque à la sécurité.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, doit par ailleurs témoigner prochainement à la Commission sur l'état d'urgence à Ottawa.
M. Nardi s'attend à ce que M. Trudeau affirme qu'il était entièrement en raison d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence.
Voyez l'intervention complète de Christopher Nardi dans la vidéo ci-haut.