Jean-Pierre Roy Valdebenito, un infirmier de Québec, et deux autres travailleurs humanitaires de la province sont restés pris à Istanbul parce que des pressions politiques contre la Turquie ont empêché leur mission au Proche-Orient.
De retour ici, M. Roy Valdebenito aimerait à nouveau tenter sa chance et repartir sur les lieux du conflit avec Israël sous peu.
«Je me sentais un peu découragé et en colère au début, mais depuis que je suis revenu, on est plutôt dans l’action», a confié l’infirmier en entrevue avec Noovo Info, lundi. «On travaille à faire advenir à nouveau ce projet-là.»
M. Roy Valdebenito affirme s’être rendu sur les lieux des campements pro-palestiniens érigés depuis plusieurs jours sur le campus de l’Université McGill, à Montréal. «On est allés prendre la parole avec les étudiants.»
«On a parlé avec des Gazaouis qui venaient tout juste de revenir de Gaza. Ils nous ont témoigné que l’une des choses les plus difficiles à vivre, c’est de ressentir l’abandon de l’humanité.»
Selon l’infirmier, «il y a des dizaines et des dizaines, voire des centaines de camions bloqués à la frontière égyptienne». «C’est des tonnes et des tonnes d’aide humanitaire en attente», estime-t-il, tout en demandant au Canada d’agir «plus vite», de «peser plus fort» dans un rôle en particulier.
Le Canada, «ce n’est pas les États-Unis, mais a déjà eu un rôle historique de médiateur, de peacekeeper», a indiqué M. Roy Valdebenito. «Ça fait longtemps qu’on a perdu ce rôle et quelques années qu’on est aligné sur les politiques américaines pures et dures.»
Selon l’infirmier, «il y a une belle opportunité pour le Canada de se remettre, sur le plan géopolitique, comme un leader de médiation».
«Il y a de belles paroles. Le gouvernement soutient des initiatives et tente de faire rentrer l’aide humanitaire par la frontière sud-égyptienne, notamment, mais ce n’est pas suffisant.»
Voyez le reportage de Raquel Fletcher dans la vidéo ci-contre.