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Il faut d’abord remonter plus d’un siècle en arrière, en 1917, année de la conquête de la Palestine par les Britanniques.
Rappelons que la Palestine est un petit territoire qui compte moins d’un million d’habitants à l'époque. La majorité est Arabe de confession chrétienne et musulmane. On compte aussi quelques dizaines de milliers de Juifs, dont plusieurs sont venus s’y établir, avec le rêve d’y créer un «foyer national juif».
Quand les Britanniques arrivent en Palestine en 1917, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Arthur Balfour, annonce son appui à ce mouvement national juif – qu’on appelle le sionisme. Mais il prend soin de souligner que rien ne doit être fait qui puisse porter atteinte aux droits des communautés non juives présentes en Palestine.
Le mandat britannique, qui dure jusqu’en 1946, est marqué par une hausse importante de l’immigration juive en Palestine, ce qui provoque plusieurs vagues de révoltes violentes du côté arabe.
Pour calmer la population arabe, les Britanniques promettent de limiter l’immigration juive en Palestine. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, en 1945, la communauté internationale met beaucoup de pression pour que les survivants des camps de concentration nazis y soient accueillis.
La situation devient alors beaucoup trop complexe à gérer pour le Royaume-Uni, qui va confier la région à l’Organisation des Nations unies (ONU), qui venait d’être créée à l’époque.
En 1947, l’ONU adopte le Plan de partage de la Palestine, avec le soutien des États-Unis et de l’Union soviétique, et ce, malgré l’opposition de tous les pays arabes.
Le 14 mai 1948, Israël devient un État juif indépendant, et le nouveau pays est immédiatement attaqué par ses voisins arabes.
Israël remporte cette guerre et prend le contrôle de 78% du territoire de la Palestine mandataire. Le reste du territoire — soit la bande de Gaza et la Cisjordanie — sont annexés à l’Égypte et à la Jordanie. Mais les hostilités entre Israël et ses voisins arabes se poursuivent.
En 1967, Israël entame son occupation de la bande de Gaza et la Cisjordanie. Encore aujourd’hui, les pays membres de l’ONU, à l’exception des États-Unis, considèrent la Cisjordanie comme un territoire occupé.
En 1993, avec les Accords d’Oslo, Israël et l’Organisation de libération de la Palestine s’entendent sur une solution à deux États: on prévoit donc la création d’un État palestinien à Gaza et en Cisjordanie. Son futur gouvernement, l’Autorité palestinienne, est créé.
Israël se retire officiellement de la bande de Gaza en 2005. Mais elle garde depuis le contrôle total des frontières, citant des raisons de sécurité.
Auteur de plusieurs attaques-suicides contre des civils israéliens dans les années 90 et 2000, le Hamas change progressivement de tactique au tournant des années 2000 pour s'impliquer davantage sur le plan politique. Considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, dont le Canada, le Hamas prône la destruction de l’État d’Israël et l’instauration d’un État islamique sur tout le territoire de l’ancienne Palestine mandataire. En 2006, le Hamas remporte les élections législatives palestiniennes et prend le contrôle de la bande de Gaza. En riposte, Israël impose un blocus sur la région, qui interdit l’importation de presque tous les produits commerciaux, en plus de restreindre l’accès à l’eau potable et à l’électricité pour les habitants.
Le blocus est toujours en cours 17 ans plus tard dans la bande de Gaza, d’où ont été lancées les attaques du Hamas contre Israël samedi.