Si on estime avoir «résisté» à la déferlante caquiste, QS devra maintenant convaincre les libéraux de leur accorder le statut de groupe parlementaire.
Pour avoir cette reconnaissance, un parti doit avoir 12 députés ou 20 % au suffrage universel. QS et le PQ ont obtenu 15,4 % et 14,6 % du vote populaire, mais leur donnant 11 et trois sièges, respectivement. Tandis que le PLQ a réussi à faire élire 21 candidats avec 14,3 % des voix.
De ne pas être reconnu comme groupe parlementaire serait «majeur», a expliqué l’analyste Dominic Vallière lors d’une entrevue au bulletin Noovo Le Fil. «Premièrement cela affecte au temps de parole à l’Assemblée nationale, mais aussi au niveau monétaire […] Si jamais QS n’est pas reconnu comme groupe parlementaire, comme le Parti québécois (PQ) d’ailleurs, au sens de l’Assemblée nationale ils ne formeront pas un groupe, mais plutôt 11 députés indépendants», ajoute l’expert.
En 2018, le PQ et QS avaient eu cette reconnaissance, même s’ils ne répondaient pas à l’une des deux conditions. Ils ont eu droit chacun à un budget de fonctionnement de plus d’un million de dollars. Rappelons que tous les partis présents à l’Assemblée nationale doivent s’entendre pour accorder le statut de groupe parlementaire.
En ce qui concerne l’hésitation du PLQ à reconnaître QS comme groupe parlementaire, M. Vallière soutient qu’on ne «digère pas» du côté des libéraux que le porte-parole solidaire Gabriel Nadeau-Dubois soit allé faire campagne plusieurs fois dans la circonscription de Mme Anglade, Saint-Henri–Sainte-Anne.
Avec des informations de la Presse canadienne
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