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«C’est sûr qu’on a plus tendance à engager le gars que la fille», explique d’emblée Pierre Boivin, fondateur et président de Constructions Boivin, en entrevue avec Noovo Info. «C’est automatique parce qu’on se dit que le gars va durer plus longtemps, qu’il ne tombera pas enceinte.»
Ce dernier remarque toutefois que la décision d’embaucher une femme ou un homme dépendra davantage de son attitude. «Moi, j'encourage ça au maximum. Le problème c'est qu'il n'y a pas de femmes qui veulent rentrer en construction», poursuit-il.
Aux yeux de Jasmin St-Germain, enseignant charpentier menuiserie au Centre de formation professionnelle 24-Juin, les problématiques d’insertion des femmes sur un chantier ne sont pas nécessairement liées à l’employeur. «Ça peut être les employés. C'est l'ignorance, c'est l'inconnu», soutient-il.
Pour Audrey Murray, PDG de la Commission de la construction du Québec (CCQ), un changement de culture s’opère actuellement.
La CCQ offre dorénavant des formations destinées autant aux patrons qu’aux collègues de travail au sujet des préjugés et des biais cognitifs.
«Il y a de grands besoins de main-d'œuvre dans l'industrie et les femmes ont leur place. Donc il faut que l’on continue de travailler à permettre leur arrivée et leur maintien en emploi et qu'elles puissent s'épanouir sur les chantiers», explique Audrey Murray, PDG de la Commission de la construction du Québec (CCQ).
Voyez le reportage d'Alexandra Paré dans la vidéo ci-contre.