Début du contenu principal.
Le problème, c’est que Tamara est présentement en congé sans solde. Son employeur ne peut pas la garder en poste parce qu’elle n’a plus de permis de travail. Tout ça parce que les critères de l’étude d'impact sur le marché du travail (EIMT) du Programme des travailleurs étrangers temporaires ont changé l’an dernier.
Son salaire de 25 $ de l’heure n’est plus éligible à un permis de travail fermé, le seuil étant passé à 26 $ de l’heure. Et comme son employeur ne peut pas l’augmenter, elle se voit forcer de rester au pays avec un simple permis visiteur, qui sera échu au début du mois de juin.
Voyez le reportage de Jean-Simon Bui dans la vidéo liée à l'article.
En attendant, toutes les factures en lien avec sa grossesse doivent être défrayées par elle, comme elle n’est pas couverte par la RAMQ.
Son conjoint Tommy n’en revient pas. «C'est incompréhensible que l'enfant soit Canadien, puis que tout ça arrive, dénonce-t-il. On n'a même pas à penser au stress d'avoir un bébé, nous, c'est les papiers. Ce que je ne comprends pas, c'est que Tamara, qui est ma fiancée, parle français, travaille à cotiser aux impôts toute l'année. Puis après ça, on la laisse aller, on lui dit ‘’on n'a plus besoin de toi.’’»
Le Québec vient de franchir le seuil de 500 000 immigrants temporaires au Québec. «Avec 500 000 personnes sur le territoire québécois, on risque de voir plus de situations comme celle-là, malheureusement», croit l'avocat en droit de l'immigration Stéphane Handfield.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.