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«C’est ce qui a fait vivre Lac-Mégantic en bonne partie, souligne la résidente. Le train, on vit avec depuis toujours.» La plupart des résidents sont si habitués à sa présence qu'ils ne l’entendent presque plus — alors qu’il croise la ville à six ou sept reprise tous les jours.
Dans le cadre de l’émission spéciale de Noovo Info consacrée au 10e anniversaire de la tragédie de Lac-Mégantic, la journaliste Renée Dumais-Beaudoin a parcouru certains quartiers de la ville aux côtés de cette résidente.
» Consultez notre dossier spécial sur les 10 ans de la tragédie à Lac-Mégantic
Nostalgique d'«avant la tragédie», Mme Périnet rappelle que le cœur du centre-ville, lorsqu’il existait toujours, était le terrain de jeux de plusieurs personnes.
«C’était le vélo, la marche, le patin à roulettes, l’épicerie, la SAQ, les magasins, les amis! Tout le monde circulait-là, tout était là», se remémore-t-elle.
Depuis la tragédie du 6 juillet 2013, la rue Principale de Lac-Mégantic a beaucoup changé, tout comme la rue qui était parallèle, le boulevard des Vétérans, qui était chargé de magnifiques maisons et terrains.
Plusieurs maisons ne font plus partie du paysage. Elles sont disparues lors de la tragédie du train.
«Il faut comprendre que le pétrole, il explosait. Il passait dans les canaux de la ville et les trous d’homme explosaient aussi», raconte Mme Périnet.
Même si elle a perdu un morceau de son enfance, les pensées de la femme se tournent avant tout vers ses concitoyens qui ont perdu un proche, en plus d'un quartier.
«Ce n’est rien ce que l’on vit nous par rapport aux endeuillés», souffle-t-elle avec émotion.
Le déraillement du train en plein cœur du centre-ville de Lac-Mégantic a fait 47 victimes.
«On se remet de tout, on le sait. Qu’est-ce qui fait qu’on se remet de tout ? C’est le temps…»
Mme Périnet confie qu’on n’oubliera jamais la tragédie du Lac-Mégantic, que l’évènement va toujours rester une importante tragédie, «mais on se remet».
«Regarde tout ce que s’est fait en 10 ans. Dans 10 ans, peut-être que le trou ne paraîtra plus», espère Mme Périnet.
Voyez le reportage complet de Renée Dumais-Beaudoin dans la vidéo qui accompagne cet article.