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Invitée lundi soir au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Sabrina Rivet, la journaliste indépendante Alexandra Scacka a rappelé que l’attaque du pont de Crimée était évidemment stratégique.
«C’est une construction qui est considérée comme illégale par les Ukrainiens. Aussi, par ce pont, la Russie achemine des soldats et de l’armement qui alimentent le front sud sur lequel les Ukrainiens sont très actifs», a-t-elle affirmé soulignant qu’il s’agissait aussi d’un geste symbolique.
«Ce pont est le bébé de Vladimir Poutine. C’était très important d’établir l’appartenance de la Crimée à la Russie par la construction de ce pont. C’est aussi de freiner l’avancée des troupes et d’affaiblir les troupes russes sur le terrain», a expliqué Mme Szacka.
Moscou a par ailleurs promis une réponse à cette attaque.
«Vladimir Poutine a dit qu’il allait se venger. Une première réponse est de mettre fin un accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes», a souligné la journaliste indépendante.
Bien que cette menace planait sur l’Ukraine depuis un bon moment, le moment pour agir était propice pour la Russie selon Alexandra Szacka.
«Poutine essaie d’utiliser cette menace pour avoir des gains pour lui. Par exemple, il voudrait rattacher au système bancaire suisse la banque agricole russe», a expliqué Mme Szacka en précisant que cette décision aura des effets importants notamment sur le prix du blé et de diverses céréales.
Les pays les plus menacés par la famine pourraient être durement touchés. Le Programme alimentaire mondial a d’ailleurs déjà sonné l’alarme.
Voyez l’intervention complète d’Alexandra Szacka au bulletin Noovo Le Fil 22 dans la vidéo ci-contre.