Début du contenu principal.
C’est notamment le cas du côté de la Ville de Montréal, qui a décidé d’annuler plusieurs partys de Noël afin de réduire ses dépenses., et ce, à deux jours du dévoilement de son budget.
De nombreux arrondissements ont donc été dans l’obligation d’annuler carrément leur rassemblement de fin d’année. Un choix vivement critiqué par le président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal, Patrick Dubois, qui montre du doigt «l’incohérence des décisions des dirigeants de la Ville de Montréal».
«Le 29 septembre, on annonce les doubles bonis, deux semaines après on annonce un resserrement budgétaire», a déploré M. Dubois, faisant référence à la décision de l’administration Plante de verser un double boni aux 1800 cadres de la Ville.
«On se graisse la patte d’un côté, mais on se serre la ceinture de l’autre», a-t-il ajouté.
De leur côté, de nombreuses entreprises privées célébreront cette année, mais aux frais des employés, ce qui pourrait inciter certaines personnes à annuler leur party de Noël.
«Garder le moral des troupes en fin d’année, c’est quelque chose d’important pour une entreprise et un employeur», a expliqué le vice-président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), François Vincent.
La FCEI indique que les petites et moyennes entreprises doivent actuellement surveiller leurs dépenses de près.
«Ça ne va pas bien actuellement. Il y a des restructurations budgétaires à adopter, mais on n’a rien entendu concernant les activités de bureau», a mentionné M. Vincent.
Les restaurateurs craignent quant à eux que plusieurs entreprises soient contraintes à annuler leur réservation.
Le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l’Association Restauration Québec, Martin Vézina, espère que cette situation ne fasse pas de «traînée de poudre».
«C’est important pour la rétention des employés d’avoir des partys de Noël. On peut trouver des solutions pour éviter des coûts faramineux», a-t-il souligné.
Les restaurateurs devront bientôt rembourser leur prêt de 40 000$ durant la pandémie de COVID-19, alors que les clients sont de moins en moins présents en raison de l’inflation.
Selon M. Vincent, 45 000 PME sont à risque au Québec. «On se retrouve avec une date limite et on espère que le gouvernement fédéral va donner un délai supplémentaire», mentionne-t-il.
La Ville de Montréal dit ne pas prévoir pas de hausse importante de taxe lors de son prochain budget.
Voyez le reportage de Lili Mercure dans la vidéo.