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Après cinq ans d'efforts et des millions investis, la copropriétaire Donna Willett constate que c'est tout simplement une cause perdue.
«Ce n'est pas rentable, une épicerie. La marge est très, très petite. Ce que tu ne fais pas en marge du profit, tu le récupères en volume. Et quand tu n'as pas de volume, ça ne fonctionne pas», explique-t-elle.
Mme Willett ajoute que l’augmentation du coût des produits depuis les 10 dernières années ne l’a pas aidée. «Si ça avait été des petits montants, ça ne nous aurait pas dérangés de continuer parce qu'on aurait vu qu’on n’est pas si loin que ça. Mais on perd de gros montants», confie-t-elle.
La commerçante juge d’ailleurs que l’administration de Bruno Marchand n’est pas étrangère à son sort et critique certaines de ses décisions, qui sont venues selon elle aggraver une situation qui était déjà précaire. «Quand on parle des taxes municipales, je suis passée de 44 000 $ à 76 000 $ sans les taxes scolaires, sans les taxes d'eau et tout. Puis il parle encore de hausser cette année», dénonce Mme Willett.
Elle critique d’ailleurs la piétonnisation de rues adjacentes à son commerce, qui ont diminué selon elle l’achalandage de son établissement. «[Les touristes] ne savent plus où se stationner. Quand il pleut sur la rue Saint-Jean en été, il y a personne», laisse-t-elle tomber.
Un client rencontré à la sortie de l’épicerie J.A. Moisan a confié au micro de Noovo Info être déçu de la tournure des événements. «C’est triste pour notre rue, pour la rue Saint-Jean. Il n’y a pas grand café qui reste. J’espère qu’il y aura une autre formule en alimentation», déplore-t-il.
Un autre passant ne tarde pas, à l’instar de Mme Willett, à décocher une flèche à Bruno Marchand. «Il faut envoyer un message au maire. Ça coûte trop cher de taxes», lance-t-il.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.