Début du contenu principal.
Plusieurs se demandent s’il serait possible pour le gouvernement de négocier avec l’industrie de l’alimentation afin de faire réduire les prix, comme on voit le gouvernement français le faire de l’autre côté de l’Atlantique. Cependant, le Canada ne possède pas de mécanismes similaires pour engager ce genre de négociation, explique l’économiste et chef de bureau chez Bloomberg, Mathieu Dion.
De plus, nos cousins français ont connu un augmentation des aliments «beaucoup plus élevée» au cours des dernières années.
La solution, selon M. Dion, se trouverait plutôt dans une augmentation de la concurrence, soit «davantage de chaînes d’épicerie».
L’un des plus grands mystères concernant la situation économique actuelle est celui de la résilience persévérante des consommateurs, et ce, malgré les hausses des taux d’intérêt. Mais cette résilience aura bien évidemment ses limites.
Selon les derniers rapports trimestriels des grandes banques canadiennes, moins de prêts sont offerts, mais ceux-ci s’étalent désormais sur de plus longue période.
«Aussi, ce que [les banques] constatent présentement, c’est qu’elles mettent davantage de côté de l’argent, des provisions, en cas de défaut de paiement de leurs clients», explique l’économiste. Autrement dit, ces tendances pourraient constituer des «fissures» dans notre économie.
La Banque du Canada présentera sa décision de hausser ou de maintenir le taux directeur à 5,00%, mercredi prochain. En date de juillet 2023, l’inflation globale se mesurait à 3,3%, et rappelons que la banque centrale souhaite toujours atteindre la barre du 2%.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo.