«Je dirais que 80% à 90% des produits qu’on vend, ce sont des produits importés. Donc ça a un impact considérable sur les prix», a justifié François Charbonneau, propriétaire de la boutique Le Hamster, à Montréal.
Voici quelques articles scolaires qui ont connu une hausse de prix substantielle, selon M. Charbonneau. Un sac à dos de la marque Louis Garneau aurait connu une hausse de prix de 30% en deux ans, passant de 30$ à environ 40$.

Mais la hausse la plus importante serait du côté des cahiers. Les célèbres Cahiers Canada «peuvent avoir connu des augmentations de 50 à 60% facilement», mentionne le commerçant.

«Bizarrement, on s’en va de plus en plus vers des produits haut de gamme, car ils sont de meilleure qualité», a-t-il ajouté.
Des trucs pour économiser lors de la rentrée scolaire
En raison de l’inflation, des parents tentent de trouver quelques trucs afin de sauver quelques billets verts lors de la rentrée scolaire.
«Tous les prix ont monté. Donc, c’est sûr qu’il faut acheter quand tu vois des spéciaux. Dollarama, je trouve que ça fait l’affaire», a expliqué une mère de famille.

«Je réutilise de plus en plus le matériel de l’année passée, ça c’est sûr», a ajouté un autre parent questionné par Noovo Info.
De son côté, François Charbonneau conseille aux parents de fouiller leurs tiroirs afin de réutiliser certains articles cette année. «Vous allez récupérer des choses.»
De plus en plus de familles en difficulté
L'opération Sac à dos, qui consiste à distribuer gratuitement des sacs remplis aux enfants plus démunis, a dû élargir ses dons à l'extérieur de Montréal pour la première fois cette année. En 2023, on prévoit donner 7000 sacs.
«Ça représente à environ 15% de la demande actuelle, donc on est bien loin de ce qu’on pourrait faire. Ce n’est pas faute d’envie, c’est faute de moyens. On ne peut pas desservir tous ces gens», a déploré Audrey Renaud, directrice générale du Regroupement Partage.

Mme Renaud ajoute également que le visage de la pauvreté a changé au fil des années, alors que des propriétaires de maison ont également fait des demandes de sacs.
«Maintenant, ça va au-delà des locataires. On a des propriétaires de maison qui ont vu leurs prêts hypothécaires exploser et ils n’y arrivent plus du tout», a-t-elle avancé.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.