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Je ne sais pas ce que je trouve le pire entre arpenter les allées d’un magasin grande surface afin de dénicher le énième cartable-mauve-pâle-de 3/4 de pouces-pas un pouce ou me faire à l’idée que le cr*** de train-train quotidien est de retour.
Maudits effets scolaires, aurais-je pu titrer, aussi. J’hésitais. Je ne sais pas ce que je trouve le pire entre arpenter les allées d’un magasin grande surface, le couteau entre les dents, afin de dénicher le énième cartable-mauve-pâle-de 3/4 de pouces-pas un pouce ou me faire à l’idée que le cr*** de train-train quotidien est de retour. Va falloir que je réfléchisse et que je tranche. Ou pas.
Ma fille entre en secondaire 5 cette année. Mon autre en secondaire 2 et mon petit dernier sera en troisième année. Ça devrait faire de moi une mère aguerrie qui sait pertinemment que de commencer à penser «rentrée» à la mi-août est une stratégie moyenne pour ne pas virer folle si je ne trouve pas ledit cartable dans l’allée 71 du Bureau en gros.
Dans l’état actuel des choses, à moi les yeux jugeurs de l’employé qui me soulignera à gros trait que «madame, il est trop tard pour ces affaires-là et les parents viennent habituellement en juin». Je veux dire, qui fait ça? Qui, réellement, sans mentir, se pointe au magasin de fournitures scolaires fin juin afin d’effectuer les achats pour l’année suivante? Manifestez-vous svp. Je veux savoir qui vous êtes et prélever un échantillon de votre ADN.
Moi, en ce qui a trait la fameuse liste des affaires à se procurer pour l’école, je suis comme le peuple québécois à l’approche de l’hiver: manifestement, ça va arriver, mais on dirait que dès les premiers flocons, je tombe en bas de ma chaise. Je me garroche, en panique, sur mon téléphone pour réussir à obtenir un rendez-vous dans un garage pour aller faire poser mes pneus d’hiver. Un rendez-vous qui sera indubitablement 3 semaines plus tard vu que «madame on a plus de place #lesgens appellent en septembre». JE ME FAIS TOUJOURS POGNER. Même combat avec les bâtons de colle Pritt, la boîte de Prismacolor et le rapporteur d’angle.
Bon, ce n’est pas si pire. C’est juste un petit coup à donner. Après avoir frisé une scission du nerf cortical dans les corridors du centre commercial, on se poppe une ativan collectif et on colle des étiquettes sur les 52 000 crayons nécessaires en deuxième année (?!). Après, on pensera aux lunchs. Opinion impopulaire: J’ADORE faire les lunchs. Manifestez-vous aussi si vous êtes dans ma secte et que vous vous transformez en Martha Stewart des pauvres de septembre à octobre (novembre pour les plus exaltés d’entre nous).
Parce que, soyons honnête, rendus là, on a un peu décroché. On s’est tanné de se casser la tête à remplir des bentos box de façon «originale et colorée» et on s’est rendu compte que les collations de légumes en forme de lapin qu’on a vues sur Instagram sont juste chiantes à faire et reviennent intactes. Le train-train évoqué plus haut a gagné, et c’est le retour des pâtes au pesto et des sandwichs au jambon. Amen.
Je dis «amen» puisqu’il y a quand même quelque chose de réconfortant dans cette routine qui fait son grand retour dans nos vies respectives. Passé le choc initial de redevoir se lever à 6 heures et d’avoir l’impression de courir après sa queue, la vie «normale» reprend ses droits. Et cette routine que j’évoque, c’est ce qui fait que les vacances ont un sens, en fait. On en a besoin, de cette routine-là.
Si on était toujours en mode farniente, on s’écœurerait rapidement et l’idée même des vacances s’étiolerait. Les vacances, c’est un moment «sacré» en dehors du temps «profane» de la vie quotidienne, et c’est ce qui fait qu’elles sont spéciales et qu’on les attend avec impatience.
Vive le retour à la normale, donc. Ça nous fait apprécier le reste quand, enfin, on aura à nouveau le temps de souffler et de se tomber sur les nerfs en famille autour d’un feu de camp ou dans la file d’attente des glissades d’eau.
Un petit mot sur le film Barbie, que je n’ai pas vu encore. Je sais, honte à moi. Pour l’instant, on dirait que ça ne me tente même pas d’y aller. Vous rappelez-vous quand on était ados et qu’on refusait d’aimer un groupe parce qu’il était « trop commercial » ? Je me sens exactement de même. Je suis immature, je sais.
En plus, je fais une indigestion d’analyses cinématographique du film. Tous les commentaires, même les bons, me gossent (le mien aussi). Je me demande si ça se peut prendre ce film pour ce qu’il est? Un produit qui se veut une réhabilitation de la célèbre poupée et qui, au passage, tente un discours féministe, discours qui, en passant, n’est pas obligé de plaire à tous et de faire l’unanimité? Ce n’est pas l’Évangile selon Saint-Marc. Alors calmons-nous les grandes analyses. C’est un film. Un film phénomène, certes, mais un film pareil. Mangez votre popcorn pis savourez le moment. Ou détestez le moment. Ça vous appartient.
L’art, c’est fait pour générer des émotions et avoir du sens. Ce n’est pas obligé d’être positif ou négatif. Ça peut te faire ce que tu veux et c’est vraiment OK. J’en peux plus des guéguerres à savoir ce qui est VRAIMENT féministe ou pas dans le film Barbie. Breaking news: il existe plusieurs sortes de féminismes et les féministes sont pleines de paradoxes elles aussi puisqu’elles font partie de la même société que vous. Fou de même.
Bon, ça y est, je viens de m’acheter un billet pour aller entendre le mot patriarcat dans une super production et voir Margot Robby et Ryan Gosling (never4get The Notebook) se faire aller dans leurs petits kits. Je vous reviens (peut-être) avec ce que j’en aurai pensé, alors veuillez me pardonner à l’avance.