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Société

Mandat de grève générale illimitée adopté chez les enseignants du Cégep de Shawinigan

Des moyens de pression pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée pourront donc être déclenchés «au moment jugé opportun», a annoncé la SEECS dans un communiqué, mardi.

Le Cégep de Shawinigan. Photo non datée.
Le Cégep de Shawinigan. Photo non datée.
/ Noovo Info

Les membres du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Shawinigan (SEECS) ont voté avec une écrasante majorité – 95,4% – en faveur d’un mandat de grève.

Des moyens de pression pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée pourront donc être déclenchés «au moment jugé opportun», a annoncé la SEECS dans un communiqué, mardi.

Le SEECS indique que 87 de ses 150 membres ont participé à l’assemblée.

«Nous sommes très satisfaits d’avoir obtenu un mandat fort pour ce mandat de grève», a commenté Luc Vandal, président du SEECS. «Ça démontre que nos membres sont prêts à mettre toute la pression nécessaire sur le gouvernement pour obtenir un règlement satisfaisant.»

«Nous tenons à rappeler à la population et à nos étudiants que notre objectif n’est pas de faire la grève, mais bien d’être entendus par le Conseil du trésor. Nous voulons négocier!»
- Luc Vandal, président du SEECS

Des processus de vote du même genre sont en cours à travers le Québec, alors que les contrats de travail des enseignants de la province sont échus. Par exemple, à Québec, plus de 96% des 2168 enseignants des Centres de services scolaires de la Capitale et des Premières-Seigneuries - sur un total de 7000 membres ont accordé un mandat de grève générale illimitée à leur syndicat.

Depuis que la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a rappelé au gouvernement du Québec que «la priorité en éducation cet automne, c'est la négociation», peu avant la rentrée scolaire, le spectre d'une grève des enseignants est même dans l'air, bien que les syndicats ne souhaitent pas en arriver là.

La CSQ estime que l'administration du ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, s'affaire trop à trouver une «formule gagnante, magique et simple» plutôt qu'à s'attaquer au réel enjeu, à ses yeux: les conditions de travail. 

Au début septembre, François Legault s’est montré inquiet des menaces de grève dans le secteur de l’éducation, mais aussi en santé. Le premier ministre a, entre autres, expliqué que son gouvernement ne peut répondre à la demande d’augmentation de salaire de la FIQ – établie à 24% selon ses dires – à l’heure où les Québécois tentent de garder la tête hors de l’eau malgré la hausse du coût de la vie.

En ce qui a trait à l’éducation, M. Legault a rappelé que son gouvernement a mis en place des bonis de 20 000 $ pour les étudiants et une augmentation de salaire de 18% en moyenne. 

La FAE, qui représente 65 000 enseignants, a réduit ses demandes de moitié dans le but de faire avancer la négociation avec le gouvernement.

Les deux parties négocient depuis des mois le renouvellement de la convention collective des professeurs qui est venue à échéance le 31 mars dernier.

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