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«Il y a toujours eu cette liberté. [...] On sent que parfois les motifs invoqués sont un peu surprenants», a précisé Bernard Tremblay.
Le taux d'absentéisme des étudiants dans les cégeps de la province dérange et inquiète. C'est ce qu'a récemment rapporté La Presse.
Selon le président-directeur général de la Fédération des cégeps, Bernard Tremblay, cela part d'un constat des enseignants depuis plusieurs mois.
«C’est une impression générale, qui se dégage de façon un petit peu plus précise, plus les mois passent, depuis la fin de la pandémie. Comme si, depuis la pandémie, on avait une attitude un peu différente de nos étudiants», a-t-il expliqué au bulletin Noovo Info 17.
Des enseignants auraient remarqué que certains étudiants quittent en plein cours ou d'autres ne viennent tout simplement pas à leurs cours.
«Il y a toujours eu cette liberté. [...] On sent que parfois les motifs invoqués sont un peu surprenants», a ajouté M. Tremblay. «Les motifs sont variables.»
Par exemple, au Cégep de Sherbrooke, ce phénomène «n'a jamais été un problème», d'après le président du syndicat des professeurs du Cégep de Sherbrooke, Mathieu Poulin-Lamarre.
«On n'a pas géré la pandémie de la même manière qu'ailleurs. On a assuré un enseignement en présence tout au long de la période pandémique. Le retour s'est fait de façon plus facile. Et là, on constate que le campus est bien vivant, que nos classes sont pleines et il n'y a pas à première vue des problèmes d'absences», a-t-il mentionné au bulletin Noovo Info Estrie.
«On cherche à développer l’autonomie et la responsabilité chez nos jeunes. [..] Est-ce que c’est un changement temporaire?»
Et, chaque institution gère les absences différemment. Mais, pénaliser les absences n'est toutefois pas la solution, pour M. Tremblay.
«Il y a des étudiants qui ont besoin de travailler pendant leurs études», a-t-il précisé sur nos ondes.
«On peut difficilement faire une approche uniforme pour l’ensemble des cégeps. Ce sont vraiment des politiques institutionnelles qui doivent être adoptées. Il faut être respectueux de cette autonomie institutionnelle et de la possibilité des enseignants de discuter avec la direction.»
«C'est le choix de l'étudiant de s'absenter. C'est à sa responsabilité aussi de rattraper la matière perdue si c'est le cas», a ajouté M. Poulin-Lamarre.
Voyez l'entrevue de Mathieu Poulin-Lamarre au bulletin Noovo Info Estrie ci-dessous: