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«Les initiations, ce n’est plus comme dans le temps. Il n’y a pas d’obligation, ce n’est plus une beuverie», a affirmé un étudiant.
La soirée d’initiation qui a dérapé au Cégep de Chicoutimi, où deux étudiants sont tombés dans un coma éthylique mardi soir, a suscité plusieurs réactions sur les réseaux sociaux.
À la suite de cette soirée qui a pris une tournure dramatique, plusieurs contestent la pertinence de la tenue de ce genre de fête en 2023. Mais la population étudiante de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) estime que les évènements d’intégration ont encore leur utilité et peuvent se réaliser sans qu’il y ait de débordement.
«Il y aura toujours un stress lié aux initiations, puisque c’est stressant d’aller à la rencontre de l’autre, mais il faut que les jeunes apprennent à créer des rites qui sont positifs et qui vont les aider à se développer et à créer des relations sociales intéressantes», a expliqué Linda Paquette, professeure en psychologie sociale à l’UQAC.
Ce ne sont pas toutes les soirées d’initiation qui sont bonnes, a admis Mme Paquette, mais il est possible de fournir des ressources aux étudiants, qui pourront se sentir bien encadré et en sécurité. Par exemple, il est possible que l’établissement scolaire fournisse, grâce à un fonds, un service de raccompagnement ou un garde de sécurité lors de l’évènement.
«Donc, s’il y a de l’alcool, c’est sécuritaire pour eux, a expliqué Emma Stintzi, coordonnatrice générale au MAGE-UQAC. «On ne parle plus d’intégration des étudiants, pas d’initiation.»
Interrogés par Noovo Info, des étudiants ont affirmé que la majorité des initiations se déroulent désormais dans le respect.
«Les initiations, ce n’est plus comme dans le temps. Il n’y a pas d’obligation, ce n’est plus une beuverie», a affirmé un étudiant de l’UQAC.
«Le but, c’est que tout le monde se sente en sécurité et à l’aise. On ne veut pas mettre des gens dans l’embarras. Tant que tout le monde a du plaisir, c’est l’important», a ajouté Alexandre Côté, président du comité Vie étudiante de l’UQAC.
Voyez le reportage de Marc-Antoine Mailloux dans la vidéo.