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«Usurper l’identité de quelqu’un, c’est criminel! Pourquoi on ne peut rien faire?», a déploré la chanteuse québécoise.
Nathalie Simard a vu son identité être usurpée sur les réseaux sociaux.
La voix de la chanteuse québécoise a été recréée par une intelligence artificielle afin de convaincre ses fans d’acheter des produits amaigrissants par le biais de publicités mensongères. Et c’est à s’y méprendre tellement la voix est identique.
L’arnaque a été accomplie grâce à une technologie dénommée l’hypertrucage, plus connue sous le nom de «deepfake». Cette méthode consiste à superposer des fichiers multimédias dans le but de tromper son auditoire dans la plupart des cas. Il est donc possible de faire dire ce qu’on veut à n’importe qui.
Lorsqu’elle est tombée sur la vidéo imitant sa voix à la perfection, Nathalie Simard n’en revenait pas. «Ben voyons donc, on est rendu où? C’est très insécurisant», a lancé l’artiste de 54 ans lors d’un entretien avec Noovo Info, lundi.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo.
«On se sert de nous pour soutirer les informations personnelles de nos fans qui croient à ça. Et en plus, on soutire leur argent. Usurper l’identité de quelqu’un, c’est criminel! Pourquoi on ne peut rien faire?»
La chanteuse dit avoir parlé à plusieurs personnes qui ont acheté ces produits pour la «perte de poids» à la suite de ces vidéos.
«Vous vous êtes faits prendre, c’est une arnaque. Soyez vigilants», a-t-elle demandé.
Les «deepfake» deviendront de plus communs dans la vie des humains, si bien que ces derniers finiront par s’y habituer et ne tomberont plus dans le panneau aussi facilement, estime Jean-Sébastien Dessureault, expert en intelligence artificielle au Cégep de Trois-Rivières.
«L’humain va en voir de plus en plus et il va se garder des réserves. Il va falloir que les plateformes exigent une identification disant "Contenu généré par intelligence artificielle" ou quelque chose du genre», a-t-il souligné.
Si vous êtes victime d’une cyberarnaque, vous devez vous présenter à votre service de police local et contacter le Centre antifraude du Canada.