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«Je n’avais aucun médicament sophistiqué», a raconté celui qui est médecin à l'Hôpital général du Lakeshore.
Le Dr Robin Nathanson se réjouissait à l'idée de prendre une petite pause de son travail comme médecin d'urgence à l'Hôpital général du Lakeshore, lorsque de l'agitation a soudainement éclaté dans la longue file d'attente aux douanes de l'aéroport international Montréal-Trudeau.
Il est aussitôt intervenu.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Le Dr Robin Nathanson raconte qu’il a aperçu un homme allongé au sol. «J’ai vu qu’il était inconscient, alors j’ai vérifié son pouls. Malheureusement, il n’en avait pas, alors j’ai immédiatement commencé la réanimation cardio-respiratoire (RCR).»
Heureusement, un ambulancier se trouvait aussi dans la file. Avec l’aide d’un défibrillateur automatisé (DAE), ils ont réussi à rétablir le pouls de l’homme huit minutes plus tard.
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L’ambulance est arrivée peu après, et la victime a été transportée à l’hôpital. Le Dr Nathanson a ensuite parlé à la famille, qui lui a exprimé toute sa gratitude d’avoir pu sauver leur proche.
Il a partagé son histoire sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser la population à l’importance de la formation en RCR, rappelant que tout le monde peut apprendre cette technique qui sauve des vies.
«Je n’avais aucun médicament sophistiqué», a-t-il souligné. «Ce n’était pas une salle de réanimation à l’hôpital, mais bien la file d’attente des douanes de l’aéroport de Montréal, avec le strict minimum.»
Selon la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, 60 000 arrêts cardiaques surviennent chaque année à l’extérieur des hôpitaux au pays, et seulement une personne sur dix y survit.
Les premières minutes sont cruciales en cas d’urgence, souligne Wafi Saida, instructeur certifié en RCR pour la Fondation. Trop de gens ignorent comment réagir ou attendent l’arrivée des secours, ce qui peut avoir de graves conséquences.
«Ces minutes changent une vie et influencent les chances de survie, en réduisant ou non les risques de lésions cérébrales, de séquelles mentales ou d’autres complications liées au manque d’oxygène dans le cerveau», a-t-il expliqué.
Bien qu’il enseigne des techniques avancées aux professionnels de la santé, M. Saida insiste sur l’importance pour le grand public de savoir pratiquer la RCR et d’utiliser un DAE. Il offre d’ailleurs plusieurs formations, dont la RCR sans insufflation, qui ne nécessite aucun contact bouche-à-bouche.
«Je l’ai enseignée à mes enfants et à ma femme, qui est éducatrice en garderie», a-t-il raconté. «C’est une compétence essentielle dans nos communautés, car personne n’est à l’abri d’un arrêt cardiaque.»