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Alors que le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a interdit en avril aux écoles publiques du Québec de mettre des espaces de prière à la disposition des élèves, le groupe de défense des libertés civiles déplore que la directive n’interdise pas seulement les salles de prière, mais également toute sorte de prières manifestent.
«Même si un étudiant voulait trouver un endroit tranquille, les écoles et les commissions scolaires permettront l’utilisation des lieux scolaires pour la prière manifeste», a déploré l'avocate sur nos ondes.
L’Association canadienne des libertés civiles et une organisation musulmane demandent à la Cour d’appel d'entendre leur contestation d'une décision de première instance qui a maintenu pour l'instant l'interdiction des prières dans les écoles de la province.
Me Berger a notamment souligné que l'affaire sur le fond ne serait pas entendue avant le retour en classe des élèves à la fin du mois d'août.
«La rentrée arrive au mois d’août. Donc, quand les étudiants rentrent à l’école, nous sommes d’avis qu’ils devraient avoir le droit d’exercer leur liberté de religion», a-t-elle affirmé au bulletin Noovo Le Fil 17.
L’organisme à but non lucratif tente également de démontrer que la laïcité vise l’état et non les individus, qui peuvent «avoir des convictions religieuses».
«Au Québec, il y a beaucoup d’étudiants qui proviennent de communautés minoritaires religieuses qui prient durant la journée scolaire. À mon avis, la laïcité est compatible avec le fait que les individus exercent leur religion de façon personnelle», a-t-elle conclu.
Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-contre.