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Le collectif réagissait à deux articles du Devoir mettant en lumière le traitement de plaintes défaillant de deux écoles.
La première histoire concerne «Monsieur P.», un enseignant qui a adopté des comportements déplacés envers des élèves de l'école secondaire Louise-Trichet, à Montréal, et qui a pu rester en poste pendant 20 ans sans qu'on le déloge, malgré les nombreuses plaintes.
Voyez le reportage de Véronique Dubé.
«Il faisait des commentaires sexuels, il disait qu’on pouvait lui parler de nos expériences sexuelles, parce qu’il était comme notre père», raconte Pégalie, une de ses anciennes élèves. «Il disait aux filles qu’elles avaient le corps parfait, qu’il aurait aimé avoir une femme avec ce corps-là.»
Si Monsieur P. encourageait ses élèves à lui confier les abus qu’elles avaient vécus en promettant de leur venir en aide, il n’en était pourtant rien. «Après ça, il ne s’est rien passé. Je lui ai dit que c’était pervers», déplore son ancienne élève.
Une situation similaire s’est produite à Cowansville, où un élève aurait agressé une dizaine de jeunes filles. Malgré les nombreuses dénonciations, le jeune a pu rester en classe.
«Ma fille de 7 ans nous a dit avoir été agressée dans l’autobus par un garçon», a témoigné une mère.
Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a commandé une grande enquête sur les nombreux cas d'agressions sexuelles dans les écoles, mais les victimes en veulent plus et réclament une loi-cadre.
«Encore une fois, on demande aux écoles publiques et privées, aux centres de services scolaires ainsi qu’à la Direction de la protection de la jeunesse de joindre leurs voix à la nôtre afin de réclamer une loi-cadre et que les jeunes soient entendus, crus et protégés», a déclaré la membre de la Voix des jeunes compte, Kenza Chahidi.
Pour le reportage intégral, visionnez la vidéo liée à l’article.