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«Si on me donne un coup de main, on va changer mon histoire», a dit l'artiste mexicain dans un entretien avec Noovo Info, mardi.
La communauté et plusieurs entreprises tentent de l’aider, mais son expulsion est imminente et semble inéluctable, puisque son permis de travail est expiré depuis six mois.
«On a beaucoup de retours de personnes qui souhaiteraient qu’il reste ici. Des responsables d’entreprise lui disent qu’ils aimeraient qu’il travaille pour eux. [...] Il a vraiment beaucoup de retours, mais rien qui n’aboutit pour autant, parce que sa situation est tellement compliquée et envenimée. [...] Je ne sais pas comment on peut faire marche arrière par rapport à ça», a expliqué Emmanuelle, amie de Juan Manuel.
Arrivé depuis 2017, M. Velázquez López a perdu son emploi en 2022 après la vente de l’entreprise qui l’employait. Il a tenté de se retrouver du travail pour mettre à jour son statut, mais son nouvel employeur ne lui a jamais fourni les papiers nécessaires. Il s’est alors retrouvé à travailler illégalement.
Depuis son cri du coeur sur les ondes de Noovo Info, une dizaine d'employeurs lui ont tendu la main. C'est le cas de Gilles Gingras, propriétaire d'Éco-solution.
«Je veux lui offrir un emploi et le former. C‘est une personne que je côtoie dans le quartier. Même quand il fait -24 degrés, il va être dehors à faire sa peinture à 6h du matin. C’est le genre d’employé que je recherche dans ma compagnie», a relaté Gilles Gingras à Noovo Info.
Toutefois, les démarches sont complexes et, en tant qu’employeur, il peut être difficile de gérer ce type de procédure.
«Quand j’ai commencé, j’ai quand même fait une certaine démarche pour avoir de l’information pour les permis ouverts ou fermés […] J’espérais que Juan ait un permis ouvert pour pouvoir l’engager et, après ça, faire les démarches plus tranquillement, parce que qu’on est moins habitué. Il y a aussi des frais qui sont encourus. On était prêt à en couvrir une très bonne partie ou faire un arrangement avec Juan», a mentionné M. Gingras.
Pour augmenter ses chances, M. Velázquez López est prêt à suivre des cours de français.
«Je manque de formation pour parler la langue. Malheureusement, j’ai appris cette langue dans la rue, au travail. Ce n’est pas facile pour moi», a-t-il confié.
Dernièrement, l'artiste a reçu un document pour une entrevue avec Services Canada, quelques heures plus tard et cela lui redonne espoir.
Voyez le reportage de Frédérique Bacon dans la vidéo ci-contre.