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Sur la route de l’élection présidentielle américaine, Noovo Info a exploré la Bible Belt des États-Unis pour comprendre qui sont les partisans de Donald Trump. Notre journaliste Étienne Fortin-Gauthier est parti à leur rencontre.
DOSSIER COMPLET | Jésus, fusils et Trump: Noovo Info dans la Bible Belt
J’attends avec les partisans de Trump. Je leur demande pourquoi ils comptent voter pour l’ex-président des États-Unis et candidat républicain à la prochaine élection présidentielle américaine, en novembre.
«Ses politiques», répond une femme, du tac au tac. «Sa personnalité, ce n’est pas pertinent. Ce qui compte, c’est de réduire le taux de criminalité, réduire l’inflation et améliorer notre économie.»
L’économie. C’est le sujet qui est sur beaucoup de lèvres ce jour-là à Asheville. «Je suis absolument certain [que Trump] va relancer notre économie sur les chapeaux de roue dès que possible», dit un homme rencontré au rassemblement.
«J’aime qu’il ait réduit les taxes et que l’inflation n’était pas très forte», se souvient un autre partisan à propos du dernier mandat présidentiel de Trump.
Asheville – comme la Caroline du Nord d'ailleurs – n’est pas entièrement rouge. Des partisans démocrates sont venus narguer leurs «adversaires» politiques. Les partisans de Trump les accueillent avec des doigts d’honneur et des insultes.
Un vétéran de la guerre du Vietnam vote pour Trump parce que ce dernier gère mieux les affaires internationales, selon lui. «Quand il dit non, c’est non et c’est tout», lâche-t-il. Cet aîné trouve que le républicain inspire la peur, ce qui est positif à son avis. «Quand l’Amérique est forte, le monde nous hait et nous craint. Quand nous sommes faibles, le monde ne nous respecte pas.»
Trump devait en théorie l’emporter facilement en Caroline du Nord. L’arrivée de Kamala Harris comme candidate démocrate à la suite du retrait du président Joe Biden pourrait cependant brouiller les cartes. La vice-présidente gagne en popularité auprès de l’électorat de l’État.
La présence de Trump à Asheville n’est donc pas un hasard. Sa victoire est menacée en Caroline du Nord.
«Vous payez le prix pour le communisme, l’extrémisme libéral à la pompe à essence, à l’épicerie, sur vos factures hypothécaires et d’assurance auto… Ça ne va pas trop bien, n’est-ce pas?» demande Trump dans un discours prononcé ce jour-là, comme s’il avait entendu que ses partisans veulent des solutions économiques à ce qu’ils perçoivent comme un problème.
«Kamala, tu es congédiée! Sors d’ici!» crie-t-il au podium.
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Source: FiveThirtyEight.com, 31 août 2024
Mais même dans de petites bourgades, ce n’est pas entièrement gagné pour Trump. Sur la route de la Bible Belt, Noovo Info part à la rencontre d’une communauté francophone, à Pigeon Forge au Tennessee.
Pour un homme rencontré là-bas, «la conséquence» d’un nouveau gouvernement dirigé par Trump, «il l’a dit lui-même»: «le premier jour, il sera dictateur, ce qui veut dire qu’il pourrait faire des choses très mauvaises», comme transformer la Cour suprême, ce qui pourrait l’aider à l’exonérer de crimes qu’il pourrait avoir commis, craint-il.
Par exemple, Trump pourra-t-il s’en tirer même s’il reçoit une peine de prison le 18 septembre 2024, après avoir été déclaré coupable pour 30 des 34 chefs d’accusation en lien avec l’affaire des pots-de-vin dans laquelle il a été accusé d’avoir acheté le silence d’une actrice pornographique, Stormy Daniels, l’empêchant d’ébruiter des allégations de relation sexuelle avec lui.
«Il peut tout faire», laisse tomber l’homme rencontré à Pigeon Forge.