Mardi après-midi, la campagne avait récolté plus de 150 000 dollars, dépassant largement l’objectif de 100 000 dollars établi vendredi dernier. Et les dons proviennent de partout, particulièrement des États-Unis, selon les commentaires de plusieurs donateurs.
La bibliothèque, située exactement sur la frontière entre le Canada et les États-Unis, se trouvent dans une controverse depuis quelques jours. Depuis lundi, les Canadiens non membres n’ont plus accès au bâtiment historique par l’entrée principale, qui se trouve à Derby Line, au Vermont, en raison d’une décision unilatérale et sans explication des autorités américaines.
Pendant plus de cent ans, les Canadiens pouvaient y accéder sans passeport ni visa. Il s'agit depuis des décennies d'un symbole de la collaboration entre les deux pays.
«Cette fermeture-là, s’ils ont voulu faire une division entre nos deux communautés, ils n’ont pas réussi.»
La campagne de financement a notamment reçu le support de l’écrivaine canadienne Louise Penny à la hauteur de 50 000 dollars.
La porte située à l’arrière est déjà ouverte pour les Canadiens du côté de Stanstead. Toutefois, elle est difficile d’accès et la porte s’ouvre sur l’arrière la bibliothèque. L’argent servira à acheter une grande porte de bois, construire un trottoir et améliorer l'accueil.
«La bibliothèque ne veut surtout pas que les gens pensent qu’ils sont des gens de deuxième classe», soutient le maire de Stanstead, Jody Stone.
Les rencontres avec les architectes sont prévues et les entrepreneurs ont déjà été rencontrés. La proposition devra être approuvée par les deux pays, ce qui n’inquiète pas Mme Boudreau en raison de la médiation internationale du dossier. Elle espère ouvrir officiellement au mois de juillet.
Voyez le reportage d'Alex Sauro dans la vidéo.