Début du contenu principal.
MM. Poutine et Xi devaient se rencontrer en tête-à-tête et discuter de l’Ukraine, selon le conseiller aux affaires étrangères du président russe, Iouri Ouchakov.
Le président chinois Xi Jinping, le russe Vladimir Poutine et des dirigeants d’Inde et d’Asie centrale se sont réunis jeudi en Ouzbékistan pour un sommet d’un groupe de sécurité formé par Pékin et Moscou pour contrecarrer l’influence américaine.
La réunion de vendredi de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), composée de huit nations, est éclipsée par l’attaque du président Poutine contre l’Ukraine et les tensions dans les relations de la Chine avec les États-Unis, l’Europe, le Japon et l’Inde en raison de différends sur la technologie, la sécurité et le territoire.
L’événement à Samarcande fait partie du premier voyage à l’étranger de Xi Jinping depuis le déclenchement de la pandémie de coronavirus il y a deux ans et demi, soulignant la volonté de Pékin de s’affirmer en tant que puissance régionale.
MM. Poutine et Xi devaient se rencontrer en tête-à-tête et discuter de l’Ukraine, selon le conseiller aux affaires étrangères du président russe, Iouri Ouchakov.
À lire également :
Le gouvernement de Xi Jinping, qui a déclaré avoir une amitié «sans limites» avec Moscou avant l’invasion, a refusé de critiquer l’attaque. La Chine et l’Inde achètent davantage de pétrole et de gaz russes, ce qui aide Moscou à compenser l’impact des sanctions occidentales.
La Chine «déclare explicitement qu’elle comprend les raisons qui ont forcé la Russie à lancer une opération militaire spéciale», a précisé M. Ouchakov jeudi, selon l’agence de presse russe ITAR-Tass.
Le président Poutine a prévu de rencontrer vendredi le premier ministre indien Narendra Modi, a indiqué ITAR-Tass, citant M. Ouchakov.
Rien n’indiquait si M. Modi pourrait rencontrer M. Xi. Les relations sino-indiennes sont tendues en raison d’affrontements entre soldats des deux côtés dans un différend sur une frontière dans une région reculée de l’Himalaya.
Les autres gouvernements de l’OCS comprennent le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Pakistan et le Tadjikistan.
La réunion prévoyait d’examiner une candidature de l’Iran, observateur du groupe, pour devenir membre à part entière, selon ITAR-Tass.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a le statut de «partenaire de dialogue», était également présent.
MM. Poutine et Erdogan prévoyaient vendredi «d’évaluer l’efficacité» d’un accord en vertu duquel les exportations de blé d’Ukraine via la mer Noire ont repris, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, selon ITAR-Tass.
Le dirigeant chinois promeut une «Initiative de sécurité mondiale» annoncée en avril à la suite de la formation du Dialogue quadrilatéral pour la sécurité par les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde en réponse à la politique étrangère plus affirmée de Pékin. Le président Xi a donné peu de détails, mais les responsables américains se plaignent que cela fasse écho aux arguments russes en faveur de l’attaque de Moscou contre l’Ukraine.
La région fait partie de l’initiative chinoise de la nouvelle route de la soie de plusieurs milliards de dollars visant à développer le commerce en construisant des ports, des chemins de fer et d’autres infrastructures dans un arc de dizaines de pays du Pacifique Sud à l’Asie, au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique.
Jeudi, Xi Jinping a rencontré le président Sadyr Zhaparov du Kirghizistan et a déclaré que Pékin soutenait «l’exploitation précoce» d’un projet de chemin de fer reliant la Chine, le Kirghizistan et l’Ouzbékistan, selon le ministère chinois des Affaires étrangères.
Les percées économiques de la Chine en Asie centrale ont alimenté le malaise en Russie, qui considère la région comme sa sphère d’influence.
Xi Jinping a effectué mercredi une visite d’une journée au Kazakhstan en route vers l’Ouzbékistan. Le pape François était au Kazakhstan, mais ils ne se sont pas rencontrés.