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Tous gagneraient à ce que de telles mesures soient adoptées selon M. Poilievre, à l’heure où, en Ontario seulement, les réclamations pour vol d’automobiles ont augmenté de 329 % au premier semestre de 2023.
L’augmentation des vols de voitures observée par le Bureau d’assurance du Canada (BAC) inquiète particulièrement Pierre Poilievre, pas seulement pour les victimes directes des vols, mais aussi pour leurs concitoyens dont la facture d’assurance augmente au rythme des réclamations.
Présent au port de Montréal, le chef du Parti conservateur propose donc un plan pour sécuriser les grands ports fédéraux – dont celui de Montréal – à partir d’où sont «exportés» les véhicules volés.
M. Poilievre croit qu’il serait possible de réduire la lourde tendance des vols de véhicules, dont la hausse a été calculée à hauteur de 17% en première moitié de 2022, grâce à un plan qui inclut l’achat de 24 scanners pour balayer le contenu de 154 conteneurs à l’heure pour en vérifier la marchandise.
Selon ce plan, une trentaine des 75 agents spéciaux éventuellement engagés par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pourrait être affectés au port de Montréal pour utiliser ces unités d’équipement de détection et intercepter des véhicules volés.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet sur ce sujet dans la vidéo:
Tous gagneraient à ce que de telles mesures soient adoptées selon M. Poilievre, à l’heure où, en Ontario seulement, les réclamations pour vol d’automobiles ont augmenté de 329 % au premier semestre de 2023. Le vol d’automobiles coûte en moyenne 130 $ par année à chaque conducteur de l'Ontario, selon le BAC, en augmentation de cotisations d’assurance.
À VOIR ÉGALEMENT | Les vols de véhicules explosent dans la région de Québec: que se passe-t-il?
Le chef conservateur n’a pas manqué de montrer du doigt l’administration du gouvernement Trudeau pour expliquer les tendances dans les ports fédéraux, devenus selon lui «des parcs de stationnement pour véhicules volés qui disparaissent ensuite à l’étranger», comme au port de Montréal, mal géré et «où la majorité des véhicules volés quittent le Canada».
Malgré ses fréquents reproches aux médias, M. Poilievre a cité le Journal de Montréal à l'effet qu'il n'y a que cinq agents de l'ASFC qui ont pour mission de vérifier plus d'un demi-million de conteneurs au port de Montréal et que celle-ci ne vérifie que 1% des conteneurs en général.
De retour aux Communes en après-midi, M. Poilievre a réitéré les éléments de son plan présenté plus tôt à Montréal, mais le premier ministre Justin Trudeau s'est empressé de rappeler que, «quand nous sommes arrivés au pouvoir en 2015, on a dû renverser le congédiement de milliers d'agents frontaliers que le gouvernement Harper, avec ce chef de l'opposition comme ministre, avait coupés».
Dans les corridors du Parlement, son ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a lui aussi fait ce rappel, mais a aussi fait valoir que «l'idée que le gouvernement fédéral, à lui seul, peut s'attaquer à quelque chose d'aussi complexe que le crime organisé, le vol d'auto dans les grandes et petites communautés à travers le pays est fallacieus».
Ajoutant que ces questions seraient discutées lors du sommet de jeudi, il a souligné que ce fléau devait être combattu sur tous les fronts par les corps policiers locaux, provinciaux, la Gendarmerie royale du Canada et l'ASFC, précisant qu'il n'était pas possible de «contrer le problème en étranglant le goulot au point de départ final des véhicules qui ont été volés».
M. Poilievre a présenté ce plan de sécurisation des ports fédéraux, soit ceux de Montréal au Québec, de Vancouver et de Prince Rupert en Colombie-Britannique, et de Halifax en Nouvelle-Écosse, au lendemain de sa proposition de peines plus sévères pour les récidivistes en matière de vols de véhicules.
Selon les conservateurs, les voleurs de voitures ne devraient pas être autorisés à purger leur peine «dans leur salon en train de regarder Netflix».
Mettre fin à l'assignation à résidence comme option pour les personnes reconnues coupables de vol de voiture par voie d'accusation – c'est-à-dire celles coupables d'un délit plus grave – est l'une des nombreuses nouvelles politiques contre le vol de voiture que M. Poilievre a déclaré qu'il adopterait s'il remportait les prochaines élections.
Avec de l'information de Pierre Saint-Arnaud, de La Presse canadienne.