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International

Une mère québécoise attend le feu vert d'Ottawa pour être rapatriée d'un camp syrien

La réponse presse, alors qu'au moins 19 autres Canadiens détenus en Syrie devaient embarquer «sous peu» sur un vol vers le Canada.

Women walk in Roj detention camp in northeast Syria Wednesday, Feb. 9, 2022. A lawyer working to bring a Quebec woman home from a Syrian prison camp along with her six children says it is "preposterous" that her departure is being held up by the government's failure to complete her security assessment. THE CANADIAN PRESS/AP-Baderkhan Ahmad
Women walk in Roj detention camp in northeast Syria Wednesday, Feb. 9, 2022. A lawyer working to bring a Quebec woman home from a Syrian prison camp along with her six children says it is "preposterous" that her departure is being held up by the government's failure to complete her security assessment. THE CANADIAN PRESS/AP-Baderkhan Ahmad
Jim Bronskill
Jim Bronskill / La Presse canadienne

Un avocat qui oeuvre pour ramener une Québécoise détenue dans un camp en Syrie avec ses six enfants trouve «absurde» que son rapatriement soit retardé par l'incapacité du gouvernement canadien à terminer son enquête de sécurité.

Me Lawrence Greenspon soutient qu'il a demandé à Affaires mondiales Canada de prendre les mesures nécessaires et urgentes pour permettre à cette femme de rentrer à la maison avec ses jeunes enfants.

Il espère obtenir le feu vert très bientôt, car au moins 19 autres Canadiens détenus en Syrie – six femmes et 13 enfants – devaient embarquer «sous peu» sur un vol vers le Canada.

Ces Canadiens font partie des nombreux ressortissants étrangers qui sont dans des camps syriens dirigés par les forces kurdes, qui ont repris la région aux mains du Groupe État islamique (Daech).

Alors que les six enfants de la Québécoise ont été jugés admissibles au rapatriement de Syrie, leur mère a été informée qu'elle ne pouvait pas les rejoindre, car son évaluation de sécurité n'était pas terminée, a déploré Me Greenspon.

Selon l'avocat, ce motif ne tient pas la route, étant donné qu'Affaires mondiales avait déclaré par écrit, fin novembre, que la femme et ses enfants avaient satisfait aux critères d'examen par le gouvernement fédéral pour être éventuellement assistés dans leurs démarches.

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«C'est absurde, c'est un prétexte, parce qu'ils savent depuis novembre dernier qu'elle était admissible à une évaluation, a-t-il déclaré. Donc, ils n'ont pas été en mesure d'effectuer une évaluation d'elle depuis plus de quatre mois ? Ce n'est tout simplement pas crédible, c'est impossible d'y croire.»

Me Greenspon affirme que séparer une mère de ses enfants viole les engagements internationaux du Canada ainsi que la politique du gouvernement pour évaluer les cas de rapatriement possibles.

Il a déclaré avoir contacté, aux Nations unies, Fionnuala Ní Aoláin, la Rapporteure spéciale chargée des droits de l’Homme dans le contexte de lutte contre le terrorisme, pour l'aider à rapatrier la Québécoise. «Il y a un certain nombre de choses qui s'offrent à elle pour essayer de faire en sorte qu'Affaires mondiales fasse ce qu'il faut.»

En réponse à des questions plus tôt cette semaine, Affaires mondiales a déclaré que le ministère continuait d'évaluer au cas par cas, conformément à son cadre politique, toute assistance à fournir, y compris le rapatriement au Canada.

«Pendant que les cas en suspens sont en cours d'évaluation, nous avons proposé de rapatrier les enfants canadiens le plus tôt possible, alors que des informations font état d'une détérioration des conditions sécuritaires et humanitaires dans les camps», a indiqué le ministère.

«Accepter ou demander le rapatriement de son enfant est une décision incroyablement difficile et qui doit être prise par le parent, et le parent seul. Il est important qu'une telle décision soit éclairée par tous les faits disponibles.»

Jim Bronskill
Jim Bronskill / La Presse canadienne