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Sport

Un trio de soutien qui définit l'identité du Canadien

L'échec-avant est à la source du succès de ce trio, a noté l'entraîneur-chef Martin St-Louis.

Alexis Bélanger-Champagne
Alexis Bélanger-Champagne / La Presse canadienne

À une certaine époque, les Bruins de Boston comptaient sur la ligne «merlot», composée de Daniel Paillé, Gregory Campbell et Shawn Thornton. Ce trio sonnait la charge pour l'équipe et définissait l'identité des Bruins au début de la décennie 2010, l'aidant à remporter les grands honneurs en 2011.

Plus récemment, les Islanders de New York se fiaient sur le trio de Casey Cizikas, Cal Clutterbuck et Matt Martin pour donner le ton.

Jeudi, face aux Bruins, c'est le trio de Christian Dvorak, Brendan Gallagher et Josh Anderson qui a donné du rythme au Canadien de Montréal, comme ce fut souvent le cas cette saison. 

«Souvent, c'est eux qui imposent le rythme en début de match, a souligné le défenseur Mike Matheson après la victoire de 4-1 du Tricolore face aux Bruins, jeudi soir au Centre Bell. Ils ont aussi une bonne présence dans le vestiaire. Ils montrent comment nous devons jouer et nous donnent beaucoup d'énergie. Ils excellent en échec-avant.»

L'échec-avant est à la source du succès de ce trio, a noté l'entraîneur-chef Martin St-Louis.

«Ils jouent de manière directe. Anderson est souvent le premier joueur en échec-avant et il amène de la pesanteur, de la rapidité, a dit St-Louis. Il est capable de gagner des rondelles.

«Ce sont trois vétérans qui comprennent comment nous voulons jouer et les aléas d'un match, a-t-il ajouté. Ils sont engagés et sur la même longueur d'onde. (...) Ils ne prennent pas de risque en zone neutre et sont efficaces en échec-avant. Ils sont un bel exemple pour le reste du groupe. Quand les quatre trios jouent avec cette mentalité-là, nous sommes fatigants pour l'adversaire.»

Rien n'aurait toutefois laissé croire que ces trois joueurs auraient autant de succès et un impact aussi important chez le Canadien cette saison.

Anderson a été limité à neuf buts et 11 aides l'hiver dernier lors d'une campagne pénible. Dvorak a inscrit seulement cinq buts et quatre aides en 30 parties, ratant la majeure partie de la saison en raison d'une blessure à un grand pectoral. Seulement Gallagher avait montré des signes encourageant en marquant 16 buts, son plus haut total depuis la saison 2019-2020.

«Les saisons seront différentes d'une année à l'autre, a affirmé le capitaine Nick Suzuki. Je pense qu'ils étaient motivés cette saison. Ils voulaient démontrer qu'ils sont encore capables de contribuer et c'est ce qu'ils ont fait. Ils ont joué un rôle important dans les succès de l'équipe.»

Anderson n'a pas voulu insister sur le fait que les trois voulaient peut-être aussi faire taire leurs détracteurs cette saison.

«Nous prenons les choses un jour à la fois, a-t-il dit. Le fait de jouer avec cette identité nous a aidés à avoir du succès. Nous avons passé la majorité de la saison ensemble et ç'a aidé notre niveau de confiance. Nous savons où nous retrouver sur la glace et nous sommes conscients des responsabilités de chacun. Nous voulons livrer la marchandise chaque soir et faire preuve de constance.»

Ils sont toutefois heureux d'avoir aidé le Canadien à voir la lumière au bout du tunnel. 

Le Tricolore occupe le dernier rang donnant accès aux séries dans l'Association de l'Est, deux points devant les Rangers de New York. Les deux équipes sont en congé vendredi. Le Canadien accueillera les Flyers de Philadelphie au Centre Bell samedi, tandis que les Rangers rendront visite aux Devils du New Jersey.

Alexis Bélanger-Champagne
Alexis Bélanger-Champagne / La Presse canadienne