La Coupe du monde de snowboard cross du Mont-Sainte-Anne de retour pour 3 ans

En entrevue samedi, après la conquête d'un deuxième globe de cristal d'affilée par le Québécois Éliot Grondin, Heise a confirmé que l'entente était signée avec la Fédération internationale de ski (FIS) et qu'il ne reste que quelques formalités à régler avec les gestionnaires du Mont-Sainte-Anne.

«Nous sommes très excités de savoir que nous avons une entente de trois années supplémentaires avec la FIS. Nous allons avoir les finales de la Coupe du monde de snowboard cross pour les trois prochaines saisons et nous allons ramener ça ici, au Mont-Sainte-Anne.

«Nous allons continuer de discuter avec les dirigeants afin de nous assurer de revenir ici, mais nous sommes convaincus de pouvoir nous entendre. Ils ont une excellente équipe avec laquelle nous travaillons très bien. J'ai bien hâte de passer les trois prochaines années — et davantage — avec eux.»

Martin Cretin, vice-président directeur général, région de l'Est, chez Resorts of the Canadian Rockies, propriétaires du Mont-Sainte-Anne, semblait aussi confiant de voir ce partenariat renouvelé.

«Il ne reste que quelques détails à régler. On va attacher avec eux la semaine prochaine», a-t-il dit dimanche. On travaille main dans la main avec Canada Snowboard. [La Coupe du monde du Mont-Sainte-Anne] est un événement signature qu'on veut garder.»

Canada Snowboard n'a pas cessé d'améliorer l'expérience à cet événement, autant pour les athlètes, les spectateurs que les médias. Heise en est d'ailleurs très fier.

«Nous apprenons chaque année et nous souhaitons nous améliorer, a dit celui qui passe la semaine précédant l'épreuve dans la région afin de rencontrer tous les partenaires de la fédération. Nous ne craignons pas d'accueillir les commentaires sur notre travail et nous voulons prouver que nous sommes capables de nous corriger, de nous adapter. On veut continuer de progresser et on veut livrer de plus beaux et de plus gros événements. Nous avons encore beaucoup de points à améliorer, il n'y a pas de doute. Mais nous avons un groupe affamé qui veut continuer de livrer des événements de qualité.

«Je crois que les gens, autant les athlètes, les équipes et les spectateurs, savent qu'ils vont venir assister à un événement de qualité quand ils viennent ici, a-t-il poursuivi. Ceux qui confectionnent le parcours s'assurent que nous ayons le plus excitant du circuit. Nous écoutons les commentaires des athlètes et des journalistes qui couvrent l'événement pour faire en sorte que nous nous améliorons d'année en année. On veut que ce soit un événement facile pour les athlètes et les médias.»

Cette année, son équipe a prouvé toute son efficacité en devant préparer, réparer, corriger et redessiner certaines portions du parcours en raison des caprices de Dame Nature, qui a accablé l'événement avec de la pluie verglaçante, du temps doux, ainsi que de fortes pluies.

«Nous sommes si fiers et remplis de gratitude envers les gens qui ont rendu possible la tenue des courses ce week-end, a souligné Heise. Tout le monde s'est tellement investi, en temps et en énergie. Tous nos partenaires, les bénévoles, les gens de la montagne, notre personnel ont fait plus qu'il n'était attendu de leur part pour s'assurer que les courses puissent être aussi excitantes qu'elles l'ont été.»

Vision

Cette Coupe du monde du Mont-Sainte-Anne s'inscrit dans la vision de Heise de faire de Canada Snowboard l'un des leaders mondiaux du sport, autant du point de vue des performances que de l'organisation d'événements.

«Nous avons depuis longtemps établi notre plan de match pour devenir une des nations parmi les plus fortes en surf des neiges. Les gens qui font partie de cette organisation, des membres du conseil d'administration aux employés en passant par les athlètes, sont responsables de ce cheminement vers ce que nous sommes devenus présentement. Cette résilience et ce désir de vouloir devenir les meilleurs de notre discipline proviennent de tout un chacun. Nous continuons notre travail acharné, car nous avons une grosse année devant nous. Nous avons connu une excellente saison, mais ce n'est pas terminé: on regarde déjà vers 2030.

«L'événement du Mont-Sainte-Anne est en très bonne santé financière, mais ce n'est pas facile. C'est un très gros défi d'avoir un événement profitable, ce que nous sommes en mesure d'obtenir grâce à nos partenaires. Nous organisons des événements de chacune des disciplines sauf le grand saut. Mais ça viendra en temps et lieu. Nous voulons continuer d'être les leaders en organisations de Coupes du monde.»

Stoneham et Québec ont accueilli une Coupe du monde de grand saut de 2014 à 2019 et Edmonton a organisé un événement en 2023 et 2024. Aucune n'est prévue au pays en 2025-26.

Quant à la compétition de snowboard cross du Mont-Sainte-Anne, elle pourrait changer de format.

«Nous aimerions beaucoup tenir une épreuve par équipe, a expliqué Heise. Nous voulons demeurer à l'avant-plan du point de vue des performances de nos athlètes dans chacune de nos disciplines et c'est une occasion pour nous, en accueillant une étape ici, de le faire.

«On pourrait accueillir une épreuve par équipe dès l'an prochain. Nous aurons tous les athlètes médaillés des Jeux olympiques [de Milan-Cortina] qui seront ici. Ce serait excitant de leur offrir une nouvelle occasion de monter sur le podium. (...) Probablement que nous aurions une course individuelle et une course par équipe. Mais nous regardons aussi d'autres formats excitants pour tenir tout le monde en appétit.»