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Selon la Coalition rouge, ce deuxième rapport était plus approfondi que le premier et devrait inclure des données scientifiques et des analyses sur les préjugés raciaux et le profilage par le SPVM.
Le Service de police de Montréal (SPVM) fait face aux critiques d'un groupe local de défense des droits de la personne qui l'accuse de retenir les conclusions d'un rapport sur le profilage racial par des agents.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Trois professeurs universitaires ont agi à titre d'experts indépendants et ont été chargés de rédiger un deuxième rapport sur le profilage racial des agents du SPVM. Cependant, ils ont terminé leur travail il y a des mois et s'attendaient à ce que leurs conclusions soient rendues publiques maintenant.
Le groupe antiracisme La Coalition rouge a envoyé une lettre au SPVM, l'accusant de siéger sur le rapport depuis l'été dernier.
«Ce retard de l'été jusqu'à maintenant, c'est en soi la façon dont le racisme systémique se manifeste. Il y a des retards dans le système. Il y a certaines choses que nos élus, les gens au pouvoir, auraient pu faire pour empêcher certaines actions liées à la discrimination par profilage racial. Ils ont eu la chance l'été où ils ont choisi de ne pas le faire», a déclaré Joël De Bellefeuille, fondateur de la Coalition rouge.
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Le groupe allègue que le service de police de Montréal rejette les conclusions du rapport sur la discrimination dans ses rangs et ses procédures avec le public.
Il existe une gamme de mesures qui pourraient être déployées pour changer la culture policière, a déclaré la Coalition rouge, notamment la collecte de données basées sur la race, une meilleure formation des cadets de la police et l'installation de caméras corporelles sur les uniformes de police.
La coalition a déclaré que toutes ces mesures nécessitent une base scientifique si elles doivent aller de l'avant.
Selon la Coalition rouge, ce deuxième rapport était plus approfondi que le premier et devrait inclure des données scientifiques et des analyses sur les préjugés raciaux et le profilage par le SPVM.
L'équipe des relations avec les médias du SPVM a répondu lundi aux critiques de la Coalition rouge, affirmant que la gendarmerie a confié aux chercheurs indépendants «le soin d'obtenir un point de vue externe qui nous permettra d'ajuster la Politique sur les interruptions policières en fonction des observations scientifiques. L'objectif de cette démarche est de continuer à améliorer nos méthodes.»
«Une version préliminaire et partielle du rapport a été déposée au SPVM à la fin de 2022. Des travaux sont toujours en cours pour compléter l'analyse des données et la recherche. Les échanges entre notre organisation et les chercheurs sont continus et productifs», indique un communiqué. «Une version finale et complète est attendue dans les prochains mois. Le SPVM s'engage à rendre public le rapport final.»
Entre-temps, le gouvernement du Québec fait actuellement appel d'une décision de justice interdisant les contrôles routiers aléatoires par la police après qu'un juge a statué que ceux-ci pouvaient être motivés par la race et a ordonné leur arrêt.
En collaboration avec Max Harrold, CTV News.