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C'est littéralement possible et ça se fait déjà ailleurs dans le monde
Un enseignant du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue compte révolutionner le monde de la construction au Québec.
David Laliberté, accompagné de chercheurs d'un peu partout en province, souhaite imprimer des bâtiments pour accélérer la construction de logements et de résidences.
C'est littéralement possible par impression 3D et ça se fait déjà ailleurs dans le monde.
Une telle pratique permettrait de produire plus rapidement les structures, de construire dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre et de réduire les pertes en utilisant moins de matériaux.
«Ça peut être intéressant pour différentes raisons. Les bâtiments modulaires, c'est ce qu'on veut faire. Au Québec, on ne peut pas imprimer à l'extérieur douze mois par année. On se dit qu'en imprimant en usine et en amenant au site après, on pourrait sauver certains délais. On parle d'avoir un bâtiment qui est très étanche aux fuites et qui est très bien isolé», explique David Laliberté, enseignant au Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue.
Le projet est évalué à 1,2 M$. Différents partenaires, dont le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT), y participent financièrement sur trois ans.
Cependant, là où est le problème, c'est que les structures devront être construites en béton, un matériel qui n'est certainement pas le plus vert. Les chercheurs promettent de se mettre au travail pour regarder des alternatives.
«Il y a moyen d'avoir du béton plus faible en carbone. C'est une avenue. Une autre avenue, c'est d'utiliser des matériaux différents pour remplacer le béton. Par exemple, l'université du Maine a imprimé l'année dernière une maison à base de polymère et de résine de bois. Il y a également la partie écoénergétique. Dans ce cas-ci, on n'essaie pas de diminuer le carbone de construction, mais plutôt le carbone de l'opération du bâtiment tout au long de sa durée de vie», ajoute David Laliberté.
Au-delà du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, ce vaste projet regroupera cinq autres cégeps, deux universités et six centres collégiaux de transfert de technologie.