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Politique

3e lien, tramway: un «compte à rebours» est déclenché

«Le compte à rebours est lancé. Il reste 126 jours avant de connaître le futur de la mobilité à Québec!»

Un autobus public du Réseau Transport de la Capitale (RTC) le mardi 13 juin 2023 est en démonstration à Québec.
Un autobus public du Réseau Transport de la Capitale (RTC) le mardi 13 juin 2023 est en démonstration à Québec.
/ Noovo Info

Des organismes ont déclenché mardi «un compte à rebours» afin que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) «tiennent leurs promesses» sur l'avenir du réseau structurant de transport en commun de Québec.

Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, Équiterre, la Fondation David Suzuki, Québec désire son tramway, Trajectoire Québec et Vivre en Ville rappelle que CPDQ Infra a jusqu'au 13 juin prochain pour proposer un projet qui permettra d'améliorer le transport en commun de façon structurante dans la région de Québec, et ce, après avoir reçu le mandat de la CAQ.

Le gouvernement de François Legault avait donné un délai de six mois à CDPQ Infra pour proposer un tel projet. Le 13 décembre dernier, la Ville de Québec confirmait la transmission de l’ensemble des documents liés au projet de réseau structurant de transport en commun à CDPQ Infra, ce qui porte le délai de six mois au 13 juin 2024.

«En 2018, le gouvernement avait promis six projets de transport structurant. Aucun de ces projets n’est sur les rails pour le moment», a déclaré Christian Savard, directeur général chez Vivre en ville, dans un communiqué transmis aux médias.

«Le premier ministre a dit qu’il voulait avoir un résultat pour le mois de juin 2024 et qu’après ça, il allait foncer», a ajouté M. Savard.

«Le compte à rebours est lancé. Il reste 126 jours avant de connaître le futur de la mobilité à Québec!»
- Christian Savard, DG de Vivre en ville

 

Un projet «plus que nécessaire»

Les organismes soutiennent qu'un projet structurant en transport en commun «est plus nécessaire que jamais» et souligne du même coup que plus de 500 millions de dollars ont déjà été investis dans le projet de tramway (acquisition de terrains, aménagements urbains, etc.) et qu'«il serait mal avisé de repartir de zéro».

«Pour les usagères et usagers qui s’entassent dans les métrobus bondés chaque matin, le chronomètre tourne déjà depuis trop longtemps. Avec les 100 000 nouveaux déplacements attendus à Québec d’ici 15 ans, non seulement un projet structurant de transport en commun demeure toujours aussi nécessaire, mais il est surtout urgent de le concrétiser», a rappelé Angèle Pineau-Lemieux, porte-parole d’Accès transports viables.

«Le chronomètre tourne déjà depuis trop longtemps à Québec. À la mi-juin, on va savoir si le gouvernement est sérieux ou non dans sa volonté de développer les services de transport collectif à Québec», a souligné Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre.

Les leaders des organismes souhaitent par ailleurs que les citoyens et citoyennes se mobilisent autour des enjeux de mobilité dans la grande région de Québec.

«La population doit envoyer un message clair au gouvernement: après le mois de juin, il n’y aura plus d'excuses, il va falloir aller de l’avant avec un projet structurant de transport en commun pour la région de Québec. [...] Le compte à rebours est lancé!» a conclu Nora Loreto, porte-parole de Québec désire son tramway. 

Bruno Marchand plutôt confiant

Au début du mois, le maire de Québec Bruno Marchand laissait entendre qu'il ne perdait pas espoir que CDPQ Infra puisse mener à bien le projet de transport structurant dans la grande région de Québec. 

À voir aussi : Transport collectif: les souhaits des gens de Québec pour 2024

Le fait que l'entrepreneur d'infrastructures publiques ait décidé de se retirer du projet du prolongement du REM à Longueuil avait alors soulevé certaines inquiétudes, notamment chez le maire de Lévis, Gilles Lehouiller.