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Au 31 décembre dernier, au Québec, 913 personnes étaient en attente pour un don, alors que 483 personnes ont pu être transplantées dans l'année, selon Transplant Québec.
Le gouvernement va étudier le consentement présumé pour le don d'organes lors d'une commission parlementaire.
«Il y aura une commission parlementaire qui sera chargée d'examiner l'ensemble des processus en lien avec le don d'organes et la greffe, que ce soit la prévention, la sensibilisation, la formation du personnel, le travail collaboratif avec Québec Transplant puis, bien sûr, tout le volet du consentement», a affirmé la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, dans un point de presse transpartisan qui réunissait des représentants des trois partis d'opposition.
Une motion du député libéral de Pontiac, André Fortin, pour demander une consultation sur le sujet a été adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale mardi.
«Je sens, avec une grande joie, un certain momentum sur la question d'avoir une vraie discussion sur comment on peut faciliter le don d'organes, comment on peut améliorer la situation au Québec par rapport au don d'organes», s'est réjoui M. Fortin.
En avril, ce même député a déposé le projet de loi 194 proposant la «Loi instaurant une présomption de consentement au don d'organes ou de tissus après le décès».
Le consentement présumé signifie que plutôt que de devoir demander une preuve de consentement d'un patient décédé, on présumerait de son statut de donneur jusqu'à preuve du contraire.
Durant le point de presse de mardi, la ministre Bélanger a laissé entendre que le gouvernement pourrait déposer son propre projet de loi après la commission parlementaire.
Selon elle, il serait possible de le faire adopter lors de la présente législature. «Aujourd'hui, c'est un geste formel, on veut être à l'agenda législatif éventuellement», a-t-elle indiqué.
Mardi, avant le point de presse des parlementaires, l'organisme Transplant Québec a réitéré son invitation au gouvernement du Québec à revoir les lois et à mettre en place des processus efficaces pour hausser les taux de dons d'organes.
Au 31 décembre dernier, au Québec, 913 personnes étaient en attente pour un don, alors que 483 personnes ont pu être transplantées dans l'année, selon Transplant Québec. L'organisme signale toutefois que le nombre de dons d'organes restait inférieur à celui d'autres provinces canadiennes et de pays tels que l'Espagne et les États-Unis.
La directrice générale de Transplant Québec, Martine Bouchard, soutient que des progrès significatifs pourraient être réalisés grâce à des réformes cohérentes.
L'organisme suggère qu'un projet de loi global porte notamment sur l'organisation du don, la formation des professionnels de la santé, le rôle et l'influence des proches du défunt, la sensibilisation de la population québécoise et le consentement.
Lors de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe, mardi, Transplant Québec a dévoilé en matinée une action publique afin d'attirer l'attention sur l'importance d'adopter un cadre législatif pour optimiser le don au Québec. Un coeur surdimensionné en silicone placé au centre d'un mur de glace de 2,4 mètres de hauteur a été placé devant l'Assemblée nationale, jusqu'à jeudi.