Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Politique

«Tout le monde se serre la ceinture», et Montréal aussi, dit Valérie Plante

À l'approche du dévoilement de son prochain budget, Montréal se serre la ceinture afin de faire face aux événements climatiques et à la «crise des vulnérabilités».

La Ville de Montréal essuie une «année qui est particulièrement difficile» en raison de la situation économique inflationniste, a rapporté sa mairesse, Valérie Plante.
La Ville de Montréal essuie une «année qui est particulièrement difficile» en raison de la situation économique inflationniste, a rapporté sa mairesse, Valérie Plante.
/ Noovo Info

La Ville de Montréal essuie une «année qui est particulièrement difficile» en raison de la situation économique inflationniste, a rapporté sa mairesse, Valérie Plante.

Mme Plante est venue à la rencontre des journalistes ce jeudi, au lendemain de l’annonce d’un plan de redressement qui permettrait à la métropole d’améliorer ses surplus. Rappelons que ce plan prévoit notamment le retardement de l’embauche de 400 postes, ce qui permettrait de toucher des surplus de 115 millions de dollars.

Ce plan de redressement démontre que la ville se «serre la ceinture», avance la mairesse.

«Je tiens à la répéter, c’est une mesure préventive», ajoute-t-elle, qui sera révisée en parallèle avec l’évolution de la situation économique.

Cependant, alors que Montréal est à la recherche de plus d’argent, on apprenait il y a deux semaines que quelque 1800 cadres ont reçu un double boni pour cette année, soit une dépense de 6 millions de dollars.

Selon le collaborateur de Noovo Info, Yves Boisvert, cette histoire fait plutôt mal paraître l'administration municipale.

Double boni versé aux cadres de Montréal: «ça ne paraît pas très bien»

La mairesse tient toutefois à préciser qu’il n’est pas question de toucher aux services aux citoyens. L’objectif étant d’avoir suffisamment d’argent dans les coffres de la municipalité afin de mieux faire face aux situations d’urgence.

«Mais il n’y a pas de panique», rassure la mairesse. Présentement, Montréal possède 40 millions de dollars en surplus. Mais, ce coussin ne serait pas suffisant, notamment en raison des événements climatiques. Historiquement, le déneigement est très coûteux dans la métropole. De plus, la mairesse rappelle que «mère Nature» pourrait nous réserver des surprises, comme cela a été le cas l’hiver dernier avec d’importantes tempêtes de verglas.

«Les événements climatiques amènent des dépenses supplémentaires à la Ville», résume-t-elle.

De plus, les surplus peuvent être utiles pour faire face à la «crise des vulnérabilités». «On le voit dans nos rues, on ne veut laisser personne derrière», ajoute Mme Plante.

Les municipalités poursuivent leurs négociations avec le gouvernement provincial afin d’obtenir plus de revenus, «parce qu’on dépend de la taxe foncière, et pour nous, c’est intenable», argumente la mairesse. Le comité exécutif avait indiqué que l'augmentation de la taxe foncière allait suivre l'inflation, soit 5,2%.

Par ailleurs, de nombreux arrondissements comptent augmenter leurs taxes locales, en invoquant eux-aussi l'inflation et la hausse des coûts des contrats.

Le budget 2024 de la Ville de Montréal sera dévoilé le 15 novembre prochain.