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Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a obtenu l'appui massif de 98,51% des délégués lors d'un vote de confiance au congrès du Parti québécois.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a obtenu samedi un appui historique de ses militants après avoir pourtant essuyé une défaite historique en octobre.
Il a récolté 98,51 % des appuis lors d'un vote de confiance de quelque 500 délégués au congrès du Parti québécois, samedi à Sherbrooke.
«Je ne m'étais jamais attendu à 98,51 %, à la lumière des résultats que les chefs précédents avaient obtenus», a confié M. St-Pierre Plamondon en mêlée de presse au terme des assises.
«Il faut le prendre avec modestie, il faut l'interpréter comme un mandat de continuer avec encore plus d'énergie de ce qu'on fait présentement.»
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Le parti n'a pas précisé toutefois combien de membres avaient voté.
Inscrit dans les statuts, le vote de confiance a souvent été une épreuve fatidique pour les chefs péquistes, mais M. St-Pierre Plamondon avait déjà dit en entrevue qu'il abordait ce test avec sérénité.
Son parti a pourtant essuyé ses pires résultats aux élections d'octobre 2022, en ne faisant élire que trois députés. Mais selon lui, le parti a changé de culture et serait moins chicanier.
«C'est une compréhension qu'on gagne comme formation politique, à être un espace où les gens travaillent de manière stable focalisée, c'est un changement de culture par rapport à d'autres époques où les déchirements avaient lieu sur la place publique.»
Après l'annonce du résultat sous les applaudissements, le chef est monté sur scène avec la chanson Toujours vivant de Gerry Boulet, qui pourrait rappeler ainsi que le PQ a survécu aux dernières années de disette et de déclin.
M. St-Pierre-Plamondon a obtenu le plus haut score dans un vote de confiance jamais enregistré par un chef de la formation.
Avant lui, en 2011, Pauline Marois avait raflé 93,08 % des voix, tandis que Jean-François Lisée en 2017 avait obtenu 92,8 %.
En 2005, Bernard Landry, alors chef de l'opposition, avait démissionné après avoir obtenu l'appui de 76,2 % des délégués au congrès, à la surprise générale.
En après-midi, le chef a aussi réussi à faire adopter l'idée de préparer un Livre blanc sur l'indépendance.
Outre une critique du régime fédéral canadien actuel, le livre blanc proposé analyserait notamment les institutions d'un Québec indépendant, son économie, ses relations internationales, ses rapports avec le Canada et les peuples autochtones et l'intégration des fonctionnaires fédéraux.
Cela s'inscrit dans la volonté du PQ de se recentrer sur son option souverainiste et de renouveler la réflexion sur l'indépendance.
En outre, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon s'est engagé à ce que son projet de budget de l'an 1 d'un Québec indépendant, qu'il avait promis depuis un an mais constamment reporté, soit finalement déposé en juin.
Il a imputé ce retard ... au gouvernement fédéral, notamment à la Prestation canadienne d'urgence (PCU) et à l'inflation.
Le PQ a «réalisé l'ampleur du déséquilibre temporaire généré par la PCU et l'inflation sur la projection des finances publiques», a justifié le chef péquiste en conférence de presse.
Il a refusé toutefois de dire le nom des économistes qui travaillent sur le document. Le chef péquiste a fait savoir qu'il préférait demander aux personnes en question avant de divulguer leur nom.
Le budget de l'an 1 est un exercice qui a été fait à quelques reprises dans l'histoire du PQ pour définir le cadre financier d'un éventuel Québec souverain.
Ironiquement, François Legault, du temps où il était député péquiste, avait lui-même proposé un budget de l'an 1, en mai 2005.
Le premier ministre se plaît désormais à rappeler qu'à l'époque, le Québec obtenait 4 milliards $ par an en péréquation du fédéral, par rapport aux 13 milliards $ versés aujourd'hui et dont il serait plus difficile de se priver aujourd'hui en cas d'accession à l'indépendance.
Le PQ s'engage également à fournir un document sur un nouveau modèle d'immigration, l'an prochain, en réponse à «l'Initiative du siècle» prônée par le fédéral, un projet qui vise à atteindre une population de 100 millions de personnes au Canada en 2100.
Enfin, en 2026, le PQ veut soumettre une proposition sur la citoyenneté dans un Québec souverain.
Les délégués ont par ailleurs rejeté une proposition pour accorder le droit de voter à partir de 16 ans.
Par contre, les membres ont voté en faveur de l'abaissement à 14 ans l'âge minimal d'adhésion au parti.