Début du contenu principal.
Comme en 2018, QS a été réconnu et peut siéger comme groupe parlementaire — 11 députés pourront siéger à l'Assemblée nationale, grâce à cette entente. Quant au PQ, les négociations lui ont permis d'avoir une reconnaissance minimale.
Les partis à l'Assemblée nationale en sont arrivés à une entente, vendredi, ce qui permettra au Parti québécois (PQ) et à Québec solidaire (QS) de participer aux échanges démocratiques lors de la prochaine législature.
Vendredi, au terme de longues négociations avec les trois autres partis représentés à l'Assemblée nationale, l'opposition péquiste s'est finalement résolue à accepter ce qu'elle considérait auparavant inacceptable, soit qu'on lui attribue des ressources, selon elle, nettement insuffisantes pour remplir son rôle et sans commune mesure avec l'appui populaire reçu le 3 octobre.
L'entente, dont La Presse Canadienne a obtenu les détails, a été scellée entre le PQ, le parti formant le gouvernement, la Coalition avenir Québec (CAQ), celui formant l'opposition officielle, le Parti libéral du Québec (PLQ), et le deuxième groupe d'opposition, Québec solidaire (QS).
À lire également:
Comme en 2018, QS a été réconnu et peut siéger comme groupe parlementaire — 11 députés pourront siéger à l'Assemblée nationale, grâce à cette entente.
Grâce au solide travail de @LeducAlexandre, les 11 solidaires auront les moyens d’être une opposition forte face à la CAQ.
— Gabriel Nadeau-Dubois (@GNadeauDubois) November 25, 2022
Vivement le début de la session parlementaire! #polqc
(2/3)Cela inclut:
— Alexandre Leduc (@LeducAlexandre) November 25, 2022
-3 cabinets : Chef, Leader et Whip
-Un financement à la hauteur de notre représentativité pour construire une aile parlementaire robuste.
-Un total de 31e questions sur 100. Cela signifie un minimum de 3 questions par jour pour le caucus solidaire.
Le PQ compte seulement trois députés, ce qui n'était pas assez pour former un groupe parlementaire officiel à l'Assemblée nationale. Si le PQ avait refusé l'entente, les trois élus auraient été considérés comme des députés indépendants, avec encore moins de ressources à leur disposition.
Les négociations leur ont permis d'avoir une reconnaissance minimale. Les députés du PQ auront droit à deux questions par semaine, alors qu'il y en a 10 habituellement par période de questions et obtiendront un budget de 570 000 $ pour embaucher un employé de plus à l'Assemblée nationale.
Ils n'auront pas le droit de vote sur les décisions administratives et auront simplement un statut d'observateur pour les questions relatives aux budgets, aux allocations des députés etc.
Cette nouvelle a été accueillie positivement par l'opposition officielle.
Très heureux de vous confirmer que l'opposition officielle a donné son accord à une entente négociée entre les partis à l'Assemblée nationale.
— Marc Tanguay (@marc_tanguay) November 25, 2022
Nous avons su participer à une discussion constructive dans l'intérêt des Québécois.#PourLesQuébécois #polqc #assnat
Les trois députés péquistes refusent toujours de prêter serment au roi Charles III, condition essentielle selon la Constitution canadienne pour faire leur entrée à l'Assemblée nationale.
Le suspense est maintenu quant au sort qui leur sera réservé la semaine prochaine.
De leur côté, à contrecœur et «en se bouchant le nez», les 11 députés solidaires ont quant à eux choisi de braver leur répulsion en déclarant solennellement leur allégeance à la couronne britannique, cette semaine. À l'abri des caméras, au bureau du secrétaire général de l'Assemblée nationale, ils ont défilé à tour de rôle et rempli leur devoir. Le processus a été complété jeudi.
Les trois élus péquistes maintiennent quant à eux leur position, refusant d'accomplir un geste allant à l'encontre de leurs convictions profondes. Et ils disent ne pas avoir l'intention de copier leurs collègues solidaires en prêtant serment derrière des portes closes, en catimini.
Au Parti québécois, personne ne semble savoir, ou vouloir dire, comment les choses risquent de tourner dans les prochains jours. On affirme qu'il n'est toujours pas question de prêter serment, mais en même temps, on affirme qu'on ne cherche pas à se faire expulser du Salon bleu.
On est donc toujours à la recherche d'une troisième voie.
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17.
Le président sortant de l'Assemblée nationale, François Paradis, avait dit clairement au cours des dernières semaines que, pour exercer leur rôle de parlementaire et de législateur, tous les élus devaient avoir fait les deux serments requis, celui au peuple du Québec et celui à la couronne britannique. Il affirmait qu'il n'y aurait pas de passe-droit et que les délinquants risquaient d'être expulsés des lieux.
Avant cette mise au point du président, les élus solidaires et péquistes avaient choisi de faire un seul serment: celui au peuple du Québec.
Mardi, les travaux reprennent à l'Assemblée nationale avec l'élection du nouveau président ou de la nouvelle présidente. Tout indique qu'il s'agira de la députée de Montarville, Nathalie Roy. Dans ce contexte, un de ses tout premiers gestes dans cette fonction pourrait être de devoir expulser trois des 125 députés, un geste exceptionnel.
Les solidaires ont finalement accepté de prêter serment, après avoir dit qu'ils ne le feraient pas, pour pouvoir déposer sans tarder un projet de loi qui rendra facultatif ce serment controversé, en visant à le faire adopter dès décembre.
Très courte, la prochaine session ne durera au total que huit jours, jusqu'au 9 décembre, dont seulement six jours prévus pour la période de questions, le dépôt et l'étude des projets de loi.
Du côté gouvernemental, le leader parlementaire, Simon Jolin-Barrette, dit aussi vouloir déposer un projet de loi ayant le même objectif de rendre facultatif le serment au roi.
Depuis des semaines, le PQ dit préférer une simple motion à une loi pour régler le problème, estimant que ce serait un moyen valable et suffisant pour abolir l'obligation de prononcer le serment controversé. Une motion peut être adoptée le jour même en Chambre, tandis qu'un projet de loi peut nécessiter du temps et être contesté en cour une fois adopté.
Avec l'information de Simon Bourassa pour Noovo Info et de la Presse canadienne