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L'Institut québécois d'intelligence artificielle (MILA) s'est vu attribuer 21 millions $ par le gouvernement Legault.
L'Institut québécois d'intelligence artificielle (MILA) s'est vu attribuer 21 millions $ par le gouvernement Legault afin qu'il continue à développer son réseau de recherche universitaire en plus de mettre un accent sur les formations en IA pour attirer des talents au Québec.
C'est ce qu'a annoncé le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, qui soutient que «le développement d’une IA responsable est essentiel pour assurer son acceptabilité et son intégration en entreprise.»
Mais qu’est-ce qu’une IA responsable? Et si on pousse la note encore plus loin: qu’est-ce qu’une IA éthique?
Il s’agit notamment de savoir «comment le modèle va servir et ça tient compte, par exemple, des biais [...], des usages et de comment ça pourrait affecter positivement ou négativement la vie des gens», a expliqué la présidente et cheffe de la direction de MILA, Valerie Pisano, en entrevue avec la cheffe d’antenne Marie-Christine Bergeron, au bulletin Noovo Le Fil 17.
Voyez l'entrevue intégrale dans la vidéo de cet article.
À Québec, on estime donc que cet appui financier permettra d'accélérer les «investissements» et l'«adoption» des innovations en IA dans les entreprises. On souhaite aussi «confirmer» le «leadership» de la province en ce qui concerne le développement éthique et responsable de la technologie.
Le fondateur et directeur scientifique de Mila, Yoshua Bengio, a évoqué les «importants défis», comme les pandémies et les effets des changements climatiques, qui pourront être relevés avec l'aide de l'IA. «Nous avons également la conviction que l’IA doit être développée au bénéfice de tous, et nous déployons beaucoup d’efforts [...] dans les réflexions sur la gouvernance et l’éthique en lien avec cette technologie», a ajouté le scientifique.
Le libéral Frédéric Beauchemin, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Innovation, a parlé de l'importance d'avoir des discussions publiques sur l'avenir de l'intelligence artificielle et «les enjeux qui l'entourent».
La semaine dernière, Frédérique Beauchemin a utilisé l'outil d'IA ChatGPT pour construire de toutes pièces une question qu'il a adressée au Salon bleu au ministre Fitzgibbon.
M. Fitzgibbon avait indiqué qu'il voulait, avec la rencontre de mercredi, réfléchir au cadre éthique de l'intelligence artificielle.
Rappelons que des sommités en matière d'IA ont signé une lettre ouverte pour demander un moratoire de six mois sur l'entraînement des systèmes. Dans une lettre ouverte totalisant plus de 1000 signatures d’entrepreneurs et d’académiciens en développement technologique, notamment M.Bengio, on demande un «moratoire» afin de «s’adapter et de faire des choix de société» par rapport à l'IA.