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Québec ira de l'avant avec l'abolition du prix plancher dans les essenceries de la province.
Afin de «protéger» les intérêts des consommateurs et s'assurer d'une plus saine compétitivité du marché, Québec ira de l'avant avec l'abolition du prix plancher dans les essenceries de la province.
C'est le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, qui en a fait l'annonce ce jeudi au terme d'une analyse de l'essence et du carburant diesel au Québec. Plusieurs recommandations ont été émises pour s'assurer que le coût de l'essence demeure le plus accessible possible. Québec en retiendra deux.
Voyez le reportage de Mathieu Boivin sur ce sujet dans la vidéo.
Ainsi, agira «dans les prochains mois» en abrogeant l'article 67 de la Loi sur les produits pétroliers, éliminant le prix minimal pour l'essence. «Cet article ne tient plus la route», a lancé M. Fitzgibbon lors d'une conférence de presse.
De plus, on mettra en place un régime «de transparence» des prix de l’essence.
«On va obliger les stations-service à transmettre quotidiennement à la Régie de l’énergie les modifications de prix de l’essence affiché à la pompe.»
«Des applications devraient être développées pour faciliter la transmission de ces informations en temps réel aux consommateurs», conclut l'étude, qui précise que d'autres pays ont déjà des lois sur la transparence des prix de l'essence.
«La régie […] pourra diffuser les prix aux différentes régions», dit le ministre Fitzgibbon.
À l'inverse, le professeur ne recommande pas au gouvernement d'imposer un prix plafond qui empêcherait aux détaillants de dépasser un certain prix de vente.
«Je recommande au gouvernement d'éviter d'imposer un prix plafond en raison des distorsions importantes possibles que cela pourrait provoquer […]. De plus, le coût de la mise en place d'un mécanisme réglementaire chargé de superviser l'établissement et l'ajustement régulier des prix plafonds serait élevé», peut-on lire dans l'étude.
On avait auparavant noté des prix beaucoup plus élevés dans les régions de la Capitale-Nationale et la Chaudière-Appalaches qu'ailleurs.
M. Fitzgibbon a souligné que les gestes du gouvernement servent à éviter qu’il y ait un «système pour que les prix s’ajustent automatiquement [...] Loin de moi d’accuser que cela se passe. Mais il faut mettre de la transparence.»
C'est le professeur d'économie à l'Université Queen's et professeur affilié au Département d'économie appliquée de HEC Montréal, Robert Clark, qui a été mandaté pour concevoir le rapport d'une centaine de pages.
Avec de l'information de Benjamin Ducornait, Initiative de journalisme local