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«Le temps est venu de réfléchir à la possibilité d’abolir le changement d’heure.»
Une consultation publique en ligne sur le changement d'heure aura lieu du 22 octobre au 1er décembre 2024, a annoncé le gouvernement du Québec mardi.
Cela permettra de connaître la position de la population québécoise sur l'abolition du changement d'heure. Par la suite, le gouvernement prendra une décision finale sur le sujet et déposer éventuellement un projet de loi.
Les personnes intéressées pourront remplir un court questionnaire et déposer des mémoires en ligne. En fonction du lieu de résidence, ils devront répondre aux questions suivantes notamment: «Est-ce qu'on devrait changer d'heure? Est-ce qu'on devrait avoir l'heure d'été ou plutôt l'heure d'hiver?»
M. Jolin-Barrette soutient que c'est un enjeu qui touche directement la population et qui peut avoir de nombreuses conséquences sur leur santé.
Chaque année, le changement d’heure suscite des débats au sein de la société. Le Québec fait partie des 70 sociétés qui changent l'heure deux fois par année. Il faut avancer d’une heure le deuxième dimanche de mars et il faut reculer d’une heure le premier dimanche de novembre.
D'ailleurs, l'Ontario avait adopté une loi pour abandonner le changement d'heure bi-annuel en 2020, mais elle n'entrera en vigueur que si le Québec et New York en font de même.
Les Québécois doivent se préparer au retour à l’heure normale de l’Est (HAE). Il faudra bientôt changer son cadran, car le changement aura lieu dans nuit du 2 au 3 novembre 2024 à 2h du matin.
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C’est une bonne nouvelle pour ceux qui aiment dormir, car on gagnera une heure de sommeil. Pourtant, les études démontrent que le fait de changer d’heure deux fois par année a des effets négatifs sur le sommeil, l’humeur et la concentration de plusieurs personnes, particulièrement les jeunes enfants.
Aussi, ce changement d’heure signifie l’arrivée de l’hiver avec le coucher du soleil qui sera plus tôt en soirée. En fait, nous allons perdre en clarté tous les soirs. Cela pourrait engendrer des effets néfastes chez certains, comme un sentiment de fatigue ou une difficulté accrue à s’endormir et à se réveiller.
Selon Nadia Gosselin, professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal et directrice scientifique du Centre d’études avancées en médecine du sommeil, ce changement d’heure est à prendre en considération, car il peut troubler le fonctionnement de l’organisme.
Notre corps et nos yeux sont très sensibles à la lumière, explique Mme Gosselin, et cette variation influe, chez certaines personnes, sur le niveau d’énergie et l’humeur. À noter que cette altération est davantage causée par une exposition moindre au soleil, plutôt que par le recul des aiguilles.
Le changement d'heure peut tout de même engendrer certains bienfaits. Si l’on maintenait l’heure d’été, le soleil se lèverait à une heure tardive – parfois même après 8h – ce qui s’avérerait plus difficile pour l’organisme.
«C’est vraiment la lumière du matin qui aide l’organisme à se synchroniser avec la journée et qui lui donne un bon signal d’éveil», précise la directrice scientifique Nadia Gosselin. «Elle est importante, et donc de revenir à l’heure normale peut aider plusieurs personnes – notamment celles qui se réveillent plus tôt – à aller chercher cette lumière-là.»
Cela dit, la plupart des gens s’adaptent facilement à cette perturbation dans leur horaire. Seule une minorité d’individus vont rapporter avoir des problèmes qui s’étendent sur plus d’une semaine. C’est le cas notamment des personnes âgées, dont l’horloge biologique est plus sensible aux perturbations. À l’inverse, d’autres se montreront peu ou pas affectés par ce recul, comme les adolescents et les jeunes adultes.
«Pour les adolescents, il ne devrait pas y avoir de problèmes, parce qu’ils ont l’habitude de se coucher tard et ils ont une préférence biologique à se lever tard. Ce changement d’heure va donc concorder avec leur horaire biologique», conclut Nadia Gosselin.
Avec les informations de Noovo Info et de La Presse canadienne