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Le premier ministre du Québec, François Legault, doit soulever la question au Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie, estime le député Haroun Bouazzi.
Québec solidaire (QS) souhaite que les pays de la Francophonie s'engagent à lutter contre l'évitement, l'évasion et le dumping fiscaux.
Le premier ministre du Québec, François Legault, doit soulever la question au Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie, estime le député Haroun Bouazzi.
En entrevue, il fait valoir que des milliards de dollars échappent au Québec chaque année. Il déplore l'«opacité» face au partage des données fiscales entre les pays.
«Si je suis un riche homme d'affaires et je décide de mettre mon argent au Cameroun, le Québec et le Canada ne sont pas capables facilement de savoir ce qui m'appartient dans des pays tiers», illustre-t-il.
M. Bouazzi déplore également que les entreprises «magasinent» les pays où elles peuvent payer le moins d'impôts. Il demande un minimum d'«harmonisation» de la fiscalité.
«Trop souvent, ce n'est pas un sujet, souligne-t-il. On n'arrête pas de s'étonner que les grosses corporations ne paient pas d'impôts, mais [...] c'est une responsabilité conjointe des pays», dit-il.
«Éviter le dumping fiscal dans les pays de la Francophonie, ce serait un bon début, surtout qu'il y a un certain nombre d'îles où la fiscalité est pour le moins conciliante avec les corporations», selon lui.
Le premier ministre Legault atterrira à Djerba plus tard vendredi. Il rencontrera les représentants de l'entreprise tunisienne Coficab, ainsi que des gens de Wallonie-Bruxelles.
Il s'entretiendra aussi privément avec la secrétaire générale de la Francophonie, la Rwandaise Louise Mushikiwabo, après une mêlée de presse avec les journalistes.
Rappelons que le Québec est un membre à part entière de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ce qui lui donne une tribune exceptionnelle.