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Paul St-Pierre Plamondon a suspendu ses activités la veille après avoir ressenti des symptômes grippaux. Deux tests rapides à la COVID-19 ont donné un résultat négatif.
Le Parti québécois (PQ) ne présentera pas un «budget de l'an un», contrairement à ce qu'avait promis son chef, Paul St-Pierre Plamondon, il y a seulement deux semaines.
Plus tôt samedi, M. St-Pierre Plamondon, est resté flou à savoir si la formation souverainiste déposerait un document qui représenterait les finances d'un Québec souverain.
Le contexte inflationniste force la formation à revoir ses chiffres, a expliqué le chef qui ne s'engage plus formellement à le déposer d'ici la fin de la campagne. Pourtant, il avait dit au journal Le Devoir que le document serait déposé avant les débats électoraux.
«Je pense que les gens vont lire ça avec beaucoup d'intérêt, avait-il dit au quotidien montréalais. Y compris [François] Legault», qui avait écrit un budget de l'an un en 2005.
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Deux semaines plus tard, le chef répond que la publication est plus incertaine, lors d'une mêlée de presse à Longueuil, samedi. Le contexte inflationniste, qui existait pourtant au moment de l'entrevue, a changé le portait des finances publiques de «plusieurs milliards de dollars», explique-t-il. «Ça nous a pris un an faire le calcul. On va le plus vite qu'on peut pour ajuster le calcul.»
«Si on est plusieurs milliards de dollars à côté de la réalité parce qu'on n'a pas pris en compte les changements récents dans les finances du gouvernement du Canada et du Québec, bien, notre exercice qui est pourtant rigoureux va perdre en crédibilité. C'est pour ça qu'on veut s'assurer de faire cet ajustement-là.»
M. St-Pierre Plamondon croit plutôt que la campagne électorale est l'occasion de se concentrer sur «l'essentiel» quand vient le temps de discuter de l'indépendance. «Nous, on pense qu'on devrait décider par nous-même. Si on s'entend sur ce principe fondamental, il y a toute sorte d'étapes qu'on va faire ensemble sur chacun des aspects précis.»
En début d'après-midi, le PQ a confirmé qu'il ne serait pas en mesure de fournir le document d'ici la fin de la campagne.
Au sujet de son état de santé, le chef péquistea dit se sentir en forme, mais il attend le résultat d'un test PRC négatif avant de reprendre ses activités de campagne.
M. St-Pierre Plamondon a suspendu ses activités la veille après avoir ressenti des symptômes grippaux. Deux tests rapides à la COVID-19 ont donné un résultat négatif. Un troisième ce matin a donné le même résultat. Le chef attend toutefois la confirmation d'un test PCR avant de reprendre ses activités.
«Par mesure de prudence, on va attendre le retour du PCR avant de formellement reprendre campagne, a-t-il dit lors d'une mêlée de presse à Longueuil. Comme vous pouvez le voir, je me porte mieux.»
La suspension survient tandis que les chefs de la Coalition avenir Québec (CAQ) et de Québec solidaire ont suspendu leurs activités dans la foulée de l'ouragan Fiona, qui soulève des inquiétudes dans l'est du Québec, notamment aux Îles-de-la-Madeleine.
Le chef du PQ dit qu'il suivra l'évolution de la situation au cours de la journée et qu'il a communiqué plusieurs fois avec le député sortant et candidat péquiste dans la région, Joël Arseneau.
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Selon lui, on ne peut pas faire un lien direct entre les politiques environnementales de la CAQ et un seul évènement comme l'ouragan Fiona. La situation démontre cependant les impacts des changements climatiques, ajoute-t-il.
«C'est pour ça qu'on dit que s'occuper des changements climatiques aujourd'hui, c'est moins cher, même si c'est cher sur le coup. C'est beaucoup moins cher que de ne rien faire et de pallier à tous les problèmes qui vont découler dans vingt ou trente ans. Ça a déjà lieu.»
M. St-Pierre Plamondon, dont la performance au débat des chefs de jeudi a fait l'objet de commentaires favorables de la part des analystes politiques, n'a pas l'impression que cette pause a suspendu son élan. Il affirme que les dons et la vente de cartes de membres sont en hausse, sans fournir plus de détails. «Une journée de plus ou de moins, je pense que les gens ont été très gentils avec moi sur les médias sociaux.»
Plus tard, le PQ a précisé que la formation dépassait les autres formations politiques quant aux nombres de donateurs et quant au total des sommes reçues depuis le début de la campagne, selon des données attribuées à Élections Québec qui n'ont pas pu faire l'objet d'une confirmation immédiate.
Le fait d'avoir manqué la Marche pour le climat, vendredi, n'aura pas fait manquer au PQ une journée pour se démarquer, selon lui. Il a fait allusion au fait que les représentants de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont dû quitter la marche en raison des protestations des manifestants et au fait que Québec solidaire s'est fait critiquer pour ne pas condamner l'intimidation, ce qu'a fait Gabriel Nadeau-Dubois, le coporte-parole de Québec solidaire, sur Twitter. «Je ne sais pas à quel point c'était payant pour qui que ce soit.»
M. St-Pierre Plamondon ne voit pas de problème à ce que les partisans de la CAQ se fassent huer, mais il souligne que la police a évalué que la sécurité des élus était à risque. «On a le droit de huer. Ce n'est pas juste ça qui est arrivé. L'intimidation était telle que c'est la Sûreté du Québec qui a déterminé que la sécurité physique des politiciens de la CAQ était en danger. Ça, c'est de l'intimidation.»