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Selon la pathologiste, les nouvelles techniques utilisées actuellement pour effectuer les autopsies n’auraient rien changé aux conclusions et aux observations faites lors de l’autopsie réalisée en 2000.
Le contre-interrogatoire de la pathologiste, la Dre Caroline Tanguay, s'est déroulé mercredi matin au procès de Marc-André Grenon, accusé de meurtre au premier degré et d’agression sexuelle grave, au palais de justice de Chicoutimi.
Selon la pathologiste, les nouvelles techniques utilisées actuellement pour effectuer les autopsies n’auraient rien changé aux conclusions et aux observations faites lors de l’autopsie réalisée par le docteur Claude Potel en 2000.
Pour en venir à ces dires, la Dre Tanguay a analysé 74 photos et 34 polaroïds, en plus des notes manuscrites du Dr Potel et le rapport final produit en octobre 2000. Étant donné qu'elle n'a pas fait l'autopsie elle-même, la pathologiste est limitée dans ce qu'elle peut dire derrière la barre.
Le pathologiste de l'époque n'a pas trouvé des traces de sperme lors de ses observations faites au microscope des sécrétions prélevées sur le corps de la victime. Par contre, les biologistes seraient plus aptes à constater une telle présence lors de leurs tests, avait-il conclu. Mais, rien n'aurait été observé à ce stade.
Mardi, la Dre Tanguay avait notamment décrit les blessures observées lors de l'autopsie, qui a été effectuée sur le corps de Guylaine Potvin entre les 1er et 2 mai 2000.
À l'époque, des prélèvements ont été réalisés au niveau des organes génitaux de la victime pour tenter de trouver du sperme ou de l'ADN étranger ainsi qu'au niveau des seins pour tenter de trouver des traces de salive ou de l'ADN étranger, selon le témoignage de la Dre Tanguay.
D'après le médecin responsable de l'autopsie, la victime serait décédée par «strangulation manuelle à l’aide d’un objet», car des lésions avaient été constatées sur le cou. Les marques sur son visage auraient également confirmé cette hypothèse.
Des photos du sac à main de la victime, objet qui a retrouvé dans un centre de tri de Jonquière en mai 2000, et une photo de son 19e anniversaire, où on la voit porter une bague, ont été déposés comme éléments de preuve au tribunal mercredi. Le contexte autour de ces éléments n'est pas encore connu.
Rappelons que le témoignage des biologistes est attendu pour la semaine prochaine.
Mercredi après-midi, l'une des colocataires de Mme Potvin a pris la parole. Notons que son identité est frappée par une ordonnance de non-publication. À un certain moment, elle ne s'est pas empêchée de verser quelques larmes.
L'étudiante en ATM avait emménagé à l’appartement en juin 1999. Le soir des événements, elle avait assisté à une pièce de théâtre avant de se rendre chez son chum, par la suite, a-t-elle raconté lors de son témoignage.
Elle a raconté qu'elle était avec une amie pour un travail d’équipe au lendemain matin des événements. Son chum lui avait annoncé la triste nouvelle concernant Guylaine Potvin, a-t-elle confié devant le tribunal. La colocataire de la victime s'était ensuite rendue au poste de police et a rencontré l’enquêteur Bruno Cormier.
Lors de son témoignage, elle a mentionné qu’une boîte de condom neuve se trouvait dans son bureau et qu’elle n’y était plus après les événements. L'étudiante a confié que Guylaine Potvain laissait la porte de l'appartement débarrée à l'occasion, car la témoin oubliait souvent ses clés.
Aussi, Mélissa Arnaud, la deuxième colocataire de Mme Potvin a témoigné en fin de journée devant la cour. Elle a notamment raconté qu'elle se trouvait à Saint-Félicien, lieu où elle travaillait dans un CPE et dormait, le soir des événements. Elle a appris le décès de Guylaine Potvain le lendemain vers 16h, selon son témoignage.
Cette dernière avait éprouvé du chagrin et de la frustration à ce moment-là parce que la porte était toujours barrée sauf depuis une semaine et demie, a-t-elle précisé durant son témoignage. En effet, leur autre colocataire avait perdu sa clé et la porte était plus souvent débarrée.
D'ailleurs, les deux colocataires ont dit qu'elles n'avaient jamais vu la victime en compagnie de l’accusé.
Avec les informations de Pierre-Alexandre Fontaine pour Noovo Info