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Les moustiques… Ces insectes nous agacent continuellement pendant l’été et se nourrissent de notre sang tout en laissant derrière eux des piqures, qui nous démangent.
Les moustiques… Ces insectes nous agacent continuellement pendant l’été et se nourrissent de notre sang tout en laissant derrière eux des piqures, qui nous démangent.
Et cette année, partout au Canada, il semble que la situation se soit empirée.
Ceux qui supposent qu’il y a une augmentation de moustiques cette année pourraient avoir raison, selon Laura Ferguson, professeure adjointe de biologie à l'Université Acadia, en Nouvelle-Écosse. «C'est certainement une tendance que les gens remarquent de manière anecdotique», a-t-elle mentionné lors d’un entretien avec le CTVNews.ca, vendredi. «Le Nouveau-Brunswick, en particulier, a remarqué de fortes augmentations des populations de moustiques au cours des dernières années, surtout au printemps.»
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Pourquoi les moustiques peuvent être plus nombreux que d’habitude dans certaines régions? Il y aurait plusieurs raisons.
Mme Ferguson travaille avec une équipe pour étudier les moustiques, comprendre les différentes espèces et suivre leur abondance en Amérique du Nord.
«Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous voyons plus de moustiques que nous n'en avions peut-être eu au cours des dernières décennies», a-t-elle expliqué.
La première raison est qu'il y a plus d'espèces de moustiques qu'auparavant.
Différentes espèces voyagent à travers le monde grâce aux bagages des humains. Ils se reproduisent ensuite dans leurs nouveaux habitats, créant des populations de types spécifiques de moustiques là où ils n'existaient jamais auparavant.
«Ici en Nouvelle-Écosse, par exemple, nous n'avions pas cette espèce il y a quelques décennies, elle est arrivée du Japon dans un pneu, nous pensons, et elle s'est tout simplement répandue dans toute la province et vous pouvez la trouver n'importe où maintenant», a affirmé Mme Ferguson.
De plus, les hivers plus chauds causés par le changement climatique permettent aux moustiques qui mourraient en hiver de survivre et de se reproduire, ajoute Mme Ferguson.
En plus de pouvoir survivre aux conditions météorologiques plus douces, certains types de moustiques sont capables de se reproduire plus rapidement dans des températures chaudes. Mme Ferguson dit que les moustiques sont des ectothermes, ce qui signifie que leur régulation de la température corporelle dépend de sources externes comme le soleil.
Les précipitations jouent également un rôle dans la survie des moustiques, car ils pondent leurs œufs dans l'eau stagnante.
La professeure a déclaré que s'il y a un printemps particulièrement sec, il peut y avoir moins de moustiques en fonction de l’espèce. D'autres pondent leurs œufs à l'automne, il n'y aurait donc qu'une forte baisse de moustiques si l'année précédente était sèche.
Une autre théorie qui nécessite davantage de recherche, selon Ferguson, concerne les effets déclinants du dichlorodiphényltrichloroéthane (DDT), qui était utilisé dans le passé pour contrôler les insectes dans les cultures, mais qui a été progressivement éliminé dans les années 1970 en raison de ses effets nocifs sur d'autres espèces.
Malgré cela, on peut encore trouver ce produit chimique dans l'eau et il circule dans les écosystèmes.
«Ces sortes d'effets persistants de ces insecticides très persistants ont peut-être également réprimé les populations de moustiques pendant quelques décennies», a-t-elle lancé. «Et maintenant, nous assistons à une sorte de rebond de ces populations alors que ces insecticides et leurs effets commencent à s'estomper dans l'environnement.»
Malheureusement, tous ces facteurs entraînent une augmentation des moustiques, un problème sans solution rapide.
«Je pense que, dans l'ensemble, ce que nous devons faire, c'est simplement trouver des moyens de nous protéger contre le contact avec les moustiques, car ils font partie de l'écosystème», a ajouté Mme Ferguson.
«De manière régulière, il s'agira de choses comme passer du temps sur un porche grillagé plutôt qu'à l'extérieur, veiller à éliminer toute eau stagnante dans votre jardin.»
L'utilisation de répulsifs comme le DEET et certaines huiles naturelles peut aider lors des sorties dans les bois, a déclaré Ferguson.
«Portez des vêtements aux couleurs claires, des manches longues. Ce genre de choses pour réduire la surface de votre corps exposée aux piqûres potentielles», a-t-elle expliqué. «C'est un peu notre meilleur moyen d'essayer de prévenir autant que possible notre contact avec eux.»