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Le chef conservateur aurait aussi exprimé son souhait «d'apporter l'équité» aux travailleurs en voyant les États-Unis exempter le Canada de sa politique «Buy American».
Le chef conservateur Pierre Poilievre a mentionné avoir demandé au président des États-Unis Joe Biden de supprimer l'exigence du gouvernement américain selon laquelle les Canadiens doivent être vaccinés contre la COVID-19 avant de traverser la frontière.
Après leur réunion, M. Poilievre a déclaré aux journalistes que «des millions de personnes bonnes, décentes et honorables» sont «discriminées» à la frontière «à cause d'une décision médicale personnelle», soulignant que le Canada autorise les Américains non vaccinés à visiter le pays.
M. Poilievre a remporté la direction de son parti il y a un peu plus de six mois en s'opposant vigoureusement aux restrictions sanitaires liées à la COVID-19, y compris le port du masque et la vaccination, mais il a depuis concentré son message sur les problèmes du coût de la vie.
M. Poilievre a rencontré Joe Biden sur la colline du Parlement vendredi lors de la visite de 27 heures du président dans la capitale nationale.
«J'ai encouragé le président à lever ces restrictions pour leur permettre de se déplacer librement», a-t-il dit.
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Le chef conservateur a déclaré qu'il trouvait que M. Biden était un voisin «amical» et «décent» du Canada, et sur le plan personnel, il a mentionné avoir dit au président que les deux hommes partageaient l'héritage irlandais.
Michael Ignatieff a été le dernier chef de l'opposition à s'entretenir avec un président américain. L'ancien chef libéral a rencontré l'ancien président Barack Obama en 2009, une rencontre qui s'est déroulée à l'aéroport.
M. Poilievre a indiqué que M. Biden et lui avaient discuté de la nécessité pour le Canada de renforcer ses systèmes de défense et d'investir dans le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD).
Le chef conservateur aurait aussi exprimé son souhait «d'apporter l'équité» aux travailleurs en voyant les États-Unis exempter le Canada de sa politique «Buy American».
Il a également demandé au président américain de mettre fin aux droits de douane sur le bois d’œuvre, arguant que le différend de longue date avait vu un bref sursis sous le premier ministre conservateur Stephen Harper.
«Je ne crois pas que le premier ministre (Justin) Trudeau ait poussé et combattu au nom des Canadiens», a-t-il déclaré.
Avant la rencontre, M. Poilievre avait partagé quelques moments improvisés avec le leader du monde libre.
Alors qu'il se trouvait dans la file d'attente des politiciens canadiens de tous les partis qui accueillaient M. Biden à son arrivée au Parlement, M. Poilievre s'est présenté comme le «chef de la loyale opposition de Sa Majesté».
Cela a amené M. Biden à s'interroger, serrant toujours la main de M. Poilievre: «Opposition loyale?»
Pierre Poilievre lui a assuré que oui, «nous croyons que l'opposition est un acte de loyauté dans notre système».
Joe Biden a rigolé, tapotant M. Poilievre sur le bras. «Nous aussi, malheureusement», a-t-il dit en riant.
Plus tard, alors qu'il s'adressait à la Chambre des communes, M. Biden a souligné que lui et Justin Trudeau avaient nommé des cabinets composés à moitié de femmes, ce qui en faisait les premiers dans leurs pays respectifs à le faire.
De nombreuses personnes présentes dans l'hémicycle ont applaudi.
Joe Biden a remarqué que M. Poilievre et les conservateurs de l'opposition n'étaient pas prompts à se lever et a plaisanté: «Même si vous n'êtes pas d'accord, les gars, je me lèverais», ce que M. Poilievre et d'autres ont ensuite fait.
Interrogé par la suite sur cette interaction, M. Poilievre a simplement répondu: «Nous soutenons l'égalité des sexes pour tous les Canadiens.»
M. Poilievre était sur la liste des invités pour un dîner avec le président américain vendredi soir, avec d'autres ministres du gouvernement, des fonctionnaires et des célébrités.
Le processus d'invitation s'est accompagné d'une touche de partisanerie.
Plus tôt dans la journée, le personnel du cabinet de M. Poilievre s'est gratté la tête lorsqu'il a déclaré qu'il n'avait pas reçu d'invitation du bureau de M. Trudeau à y assister et a affirmé que toute suggestion selon laquelle il avait refusé l'invitation était fausse.
Le bureau du premier ministre a confirmé qu'il avait envoyé à M. Poilievre une invitation au dîner – mais l'invitation a été envoyée à un compte de messagerie personnel qui informe les expéditeurs qu'il n'est pas surveillé.