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PDG tué à New York: le suspect a laissé un message sur les munitions

L’expression «retarder, nier, défendre» est devenue une sorte de cri de ralliement pour les détracteurs de l’assurance.

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Associated Press
Associated Press

Le tireur masqué qui a traqué et tué le dirigeant de l’une des plus grandes compagnies d’assurance maladie des États-Unis devant un hôtel de Manhattan a utilisé des munitions portant les mots «nier», «défendre» et «déposer», ont affirmé jeudi deux représentants des forces de l’ordre.

Les mots étaient écrits au marqueur permanent, selon l’un des responsables, qui n’était pas autorisé à discuter publiquement des détails de l’enquête en cours et qui a parlé à l’Associated Press sous le couvert de l’anonymat.

Le PDG de UnitedHealthcare, Brian Thompson, 50 ans, est mort dans une embuscade tendue à l’aube mercredi alors qu’il se rendait à la conférence annuelle des investisseurs de la société à l’hôtel Hilton de Midtown, à quelques pâtés de maisons d’attractions touristiques comme le Radio City Music Hall et le Musée d’art moderne. La raison de l’assassinat reste inconnue, mais les enquêteurs pensent qu’il s’agit d’une attaque ciblée.

Le message laissé sur les munitions reprend l’expression «delay, deny, defend» (retarder, nier, défendre), couramment utilisée par les avocats et les critiques du secteur de l’assurance pour décrire les tactiques utilisées pour éviter de payer les sinistres. Elle fait référence aux assureurs qui retardent le paiement, nient une demande et défendent ensuite leurs actions. Les assureurs de santé tels que UnitedHealthcare sont devenus des cibles fréquentes des critiques des médecins et des patients qui leur reprochent de compliquer l’accès aux soins.

Les enquêteurs ont retrouvé plusieurs douilles de 9 mm à l’extérieur de l’hôtel et un téléphone portable dans l’allée par laquelle le tireur s’est enfui.

Le meurtre et les mouvements du tireur dans les minutes qui ont précédé et suivi ont été filmés par quelques-unes des multitudes de caméras de sécurité présentes dans cette partie de la ville.

La recherche du tireur a conduit la police new-yorkaise jeudi matin dans au moins deux auberges de jeunesse de l’Upper West Side de Manhattan, sur la base d’une information selon laquelle le tireur présumé pourrait avoir séjourné dans l’une de ces résidences, selon un deuxième responsable des forces de l’ordre informé de l’enquête, qui a requis l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à discuter des recherches en cours.

La police a également publié des photos d’une personne qui, selon elle, était recherchée pour être interrogée dans le cadre de la fusillade. Les photos semblent avoir été prises dans le hall d’entrée de l’auberge HI New York City, selon des images du hall disponibles en ligne.

«Nous coopérons pleinement avec la police de New York et, comme il s’agit d’une enquête en cours, nous ne pouvons pas faire de commentaires pour le moment», a dit Danielle Brumfitt, porte-parole de l’auberge de jeunesse, dans un communiqué envoyé par courriel.

Les enquêteurs pensent, d’après les vidéos de surveillance et les preuves recueillies sur les lieux, que le tireur avait au moins une certaine formation préalable en matière d’armes à feu et une certaine expérience des armes à feu, et que l’arme était équipée d’un silencieux, a déclaré l’un des représentants des forces de l’ordre qui s’est entretenu avec l’AP.

Les enquêteurs cherchent également à savoir si le suspect avait préparé un vélo dans le cadre d’un plan d’évasion, a ajouté le responsable. Le tireur s’est enfui à vélo et a été vu pour la dernière fois dans Central Park.

La vidéo de la caméra de sécurité montre le tueur s’approcher de Thompson par derrière, mettre son pistolet en joue et tirer plusieurs coups de feu, s’arrêtant à peine pour éliminer un bourrage d’arme alors que le cadre de santé tombe sur le trottoir.

Les caméras l’ont montré fuyant le quartier en traversant une place piétonne, puis s’enfuyant à bicyclette. La police a diffusé plusieurs images de surveillance montrant l’homme vêtu d’une veste à capuche et d’un masque dissimulant la majeure partie de son visage, ce qui n’aurait pas attiré l’attention par une journée glaciale. Les autorités ont également utilisé des drones, des hélicoptères et des chiens dans le cadre de recherches intensives, mais on ne sait toujours pas où se trouve le tueur.

M. Thompson, père de deux fils, travaillait pour UnitedHealthcare depuis 2004 et en avait été le PDG pendant plus de trois ans.

La société mère de l’assureur, UnitedHealth Group Inc. basée à Minnetonka (Minnesota), tenait sa réunion annuelle avec les investisseurs à New York pour informer Wall Street de l’orientation de l’entreprise et de ses attentes pour l’année à venir. La société a mis fin prématurément à la conférence à la suite du décès de M. Thompson.

«Brian était un collègue très respecté et un ami pour tous ceux qui travaillaient avec lui», a mentionné UnitedHealth Group dans un communiqué. «Nous travaillons en étroite collaboration avec la police de New York et nous vous demandons de faire preuve de patience et de compréhension pendant cette période difficile.»

La femme de M. Thompson, Paulette Thompson, a déclaré à NBC News qu’il lui avait dit «qu’il y avait des gens qui le menaçaient». Elle n’a pas donné de détails, mais a suggéré que les menaces pourraient être liées à des problèmes de couverture d’assurance.

Eric Werner, chef de la police de la banlieue de Minneapolis où vivait M. Thompson, a déclaré que son service n’avait reçu aucun rapport faisant état de menaces à l’encontre du dirigeant.

UnitedHealthcare est le plus grand fournisseur de plans Medicare Advantage aux États-Unis et gère la couverture d’assurance maladie pour les employeurs et les programmes Medicaid financés par l’État et le gouvernement fédéral.

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Associated Press
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