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«Il faut faire preuve de lucidité et il ne faut pas jouer à l’autruche.»
La séquence de meurtres qui secoue Montréal depuis une dizaine de jours est symptomatique d'un «phénomène plus large» de violence, affirme le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, qui souhaite voir une augmentation des ressources pour les policiers.
«Il faut faire preuve de lucidité et il ne faut pas jouer à l’autruche», a lancé jeudi l’élu lors d’une mêlée de presse à Montréal. M. St-Pierre Plamondon a qualifié la dernière semaine de «très sombre», mais a toutefois réitéré sa pleine confiance dans le travail des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Ceci étant dit, si la police veut «bien effectuer» son travail, elle a besoin de plus d’effectifs. «Je suis inquiet. Il faut réagir à tous les niveaux vis-à-vis de ce qui est une augmentation de toutes les formes de violence, comme les voies de fait, les bagarres ou les agressions», a-t-il dit.
«Il y a des statistiques qui ne mentent pas.»
«On ne ramera pas ça à que des cas isolés à la lumière des statistiques. On va travailler avec les organismes communautaires et les policiers», a-t-il ajouté.
«L’école nationale de police a aussi levé la main pour dire : "on n’a pas la capacité et les ressources pour former suffisamment de policier en fonction du nombre de départs à la retraite qui s’en viennent d’ici 2027"», a-t-il expliqué.
Le PQ pense que la solution réside dans l’augmentation des policiers sur le terrain qui pourront effectuer plus de prévention et d'intervention. En ce sens, la formation indépendantiste propose de recruter 800 policiers à travers le Québec, dont 250 seraient postés à Montréal.
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On désire aussi remettre sur pied l’équipe de concertation communautaire du SPVM et bonifier l’équipe du métro.
Le péquiste admet qu'il y a eu beaucoup de progrès effectué du côté de la saisie des armes à feu, mais «il faut prévenir à la source la prolifération» de ceux-ci. En ce sens, le PQ réitère qu'une escouade mixte pour combattre la contrebande d'armes devrait présente aux frontières. Un gouvernement du PQ augmenterait aussi les organismes des ressources communautaires pour les jeunes.
M. St-Pierre Plamondon a souligné que la Fraternité des policiers avance à 170 le nombre de policiers manquant à Montréal pour assurer une présence «suffisante».
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a réagi aux propos de Paul St-Pierre Plamondon un peu après sa sortie.
«La situation de la violence armée a été prise au sérieux par le gouvernement dans les dernières années», a-t-il dit à l'Assemblée nationale lors de son passage devant les journalistes.
Il rappelle que Québec a octroyé 225 millions de dollars pour l'ajout de 225 nouveaux policiers sur le territoire de la ville Montréal dans les dernières années.
Le ministre a également tempéré les propos de M. St-Pierre Plamondon. «Personne ne peut prétendre» que la violence va s'aggraver à Montréal, a expliqué M. Bonnardel. «Les chiffres dans les derniers mois le démontrent [...] Il y a une baisse dans les derniers mois». «Je ne dis pas que c'est gagné», a-t-il relaté, qualifiant les derniers jours d'«extrêmement difficiles».
Sept homicides se sont produits à Montréal dans les 10 derniers jours, dont trois mardi soir.
Avec des informations de Jean-François Poudrier, Noovo Info