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Il ne pourra pas demander une libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans.
Randy Tshilumba, qui a été reconnu coupable par un jury du meurtre prémédité de Clémence Beaulieu-Patry dans un supermarché Maxi à Montréal, a été condamné mercredi à la prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans.
Étant donné qu'il est détenu depuis son arrestation, l'homme pourra faire la demande de libération conditionnelle en 2041.
De plus, il lui est interdit de communiquer avec la famille de la victime pendant sa peine. Après sa libération, il lui sera interdit de posséder tous types d'armes pendant 10 ans.
Pour la poursuite, «la justice a été rendue» avec cette sentence. «Le meurtre de Clémence Beaulieu-Patry en 2016 a laissé un grand vide chez toute sa famille et ses amis», a dit Me Pierre-Olivier Bolduc, procureur aux poursuites criminelles et pénales à Noovo Info.
Devant une salle comble, les parents de Clémence ont pris la parole durant l'audience du jour. Ils ont remercié notamment le jury, leurs représentants et les enquêteurs au dossier. La mère Nathalie a également lu, avec émotions, une lettre destinée à leur fille devant le tribunal. «Ta vie a été volée», a-t-elle dit, en versant quelques larmes.
«Ce verdict nous donne une certaine paix sachant que le coupable ne pourra pas demander la libération conditionnelle jusqu'en 2041.»
Les parents disent vouloir s'opposer à la remise en liberté de l'accusé au moment venu, si la vie le leur permet. La mère a également mentionné les conséquences du meurtre sur leur santé physique et mentale. «Nous étions paralysés de douleur, malgré notre prise d'antidépresseur que nous prenons encore», a-t-elle dit. «La tenue de ce deuxième procès nous a replongé dans le cauchemar de l'assassinat.» D'ailleurs, Nathalie a souligné que de revoir les nouvelles preuves présentées a été difficile et douloureux tout au long du procès.
Aussi, une représentante du CAVAC a lu une lettre écrite par la marraine de Clémence parlant de ses qualités et des moments partagés ensemble. Plusieurs autres proches ont lu des lettres devant le tribunal. Par exemple, une lettre provenant de la cousine de Clémence a parlé du possible impact positif de ce jugement dans la société.
«C'était une étape importante pour la famille et les amis qui sont venus s'exprimer», a expliqué Me Bolduc à Noovo Info. «C'était une audience très émotive.»
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Comme le prévoit la procédure, le juge a demandé à M. Tshilumba s'il voulait faire des observations ou commentaires, mais ce dernier n'a pas souhaité de prendre la parole lors de l'audience mercredi.
Au procès, les jurés devaient s’entendre unanimement sur l’un des quatre verdicts soumis par le tribunal, doit non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux, meurtre au premier degré, meurtre au deuxième degré ou homicide involontaire.
M. Tshilumba avait déjà admis avoir tué la victime. C’est pourquoi les jurés devaient plutôt déterminer l’état d’esprit de l’accusé, soit, ce qu’il avait en tête au moment de poignarder la victime et la préméditation.
Rappelons qu’il s’agit du deuxième procès de Randy Thsilumba dans cette affaire.
Le soir du drame, le 10 avril 2016, Clémence Beaulieu-Patry âgée de 20 ans, avait accepté de prolonger son quart de travail d’une heure au supermarché pour dépanner sa gérante.
Randy Tshilumba, un ex-camarade de classe du secondaire que la victime connaissait à peine, est entré vers 20h30.
Il l’a poignardé à 20 reprises avec un couteau de chasse, dans la section des vêtements du magasin. Il portait des gants.
Dans les semaines précédant le drame, l’accusé s’était rendu à l’épicerie à trois reprises, sans rien acheter.
Avec des informations de Marie-Pier Boucher pour Noovo Info